ÉPHÉMÉRIDES : ÇA S’EST PASSÉ UN 20 MAI


- Lundi 20 mai 1991 : journée de clôture explosive de la Feria de Pentecôte, avec un grand lot de novillos d’Alfonso Guardiola en matinée pour la terna composée par Philippe Delapeyre « El San Gilen », Manuel Montoya et Paco Senda. Blessé par le 4e exemplaire de la course, le novillero saint-gillois doit céder sa place à Manuel Montoya, déjà excellent face au 2e exemplaire, dépossédé d’une oreille. Avec technique, maîtrise et sens des distances, l’apprenti-torero originaire d’Albacete part pour ouvrir la Porte des Consuls face aux « marialuisa ». Le dernier novillo, « Peleón », porteur du fer des héritiers de Salvador Guardiola Domínguez, est gracié à l’issue d’une faena époustouflante de Montoya, qui aurait certainement coupé les trophées maximums. La confusion régnant à l’issue de la novillada sur les gradins empêchera une sortie en triomphe pourtant légitimement gagnée avec cape, muleta et épée. Près de trois ans après son grand frère  de María Luisa Domínguez y Pérez de Vargas gracié à Ronda par José María Manzanares, « Peleón » est le premier novillo gracié sur la piste des arènes de Nîmes. L’après-midi, Emilio Muñoz est le triomphateur de la corrida de clôture après avoir ravi les deux pavillons du 5e exemplaire de Juan Pedro Domecq. Avec finesse et classicisme, le maestro de Triana trace la faena la plus accomplie de l’après-midi. Chef de lidia exemplaire et inspiré avec la cape, Ortega Cano est récompensé de l’oreille du 4e toro de la tarde alors que Paco Ojeda brille par intermittences.

- Lundi 20 mai 2013 : l’ultime journée de la Feria de Pentecôte débute par une corrida équestre porteuse du fer de Fermín Bohórquez. En confrontation directe avec Pablo Hermoso de Mendoza, Diego Ventura remporte un grand triomphe et marque la différence face au cavalier navarrais. Crédité de quatre oreilles et une queue, Ventura signe l’une de ses plus grandes matinées sur le sable de l’amphithéâtre romain. La Porte des Consuls salue la grandeur et la densité de ses deux faenas. De son côté, Pablo Hermoso de Mendoza récolte deux pavillons à l’issue de sa seconde faena, portée par les chevauchées de « Van Gogh ». Proposant un rejoneo classique et raffiné, João Moura jr récolte un trophée lors de sa première prestation. L’après-midi, Diego Silveti confirme son alternative en France des mains d’El Juli, en présence d’Alejandro Talavante, face au toro « Español », n°70, negro, 525 kg, né en août 2007, de l’élevage de Victoriano del Río. Invité à saluer au tiers à l’issue de sa première prestation, le jeune matador mexicain ravit l’oreille du 6e exemplaire et dernier toro de la feria. La même récompense est accordée à son parrain ainsi qu’à son témoin de confirmation, Juli et Talavante, respectivement devant les 2e et 3e toros de l’après-midi.

- Dimanche 20 mai 2018 : double session de corridas en ce Dimanche de Pentecôte, marqué par la confirmation d’alternative du matador vénézuélien Jesús Enrique Colombo. Pour sa première corrida nîmoise, le torero sud-américain reçoit la muleta des mains d’Enrique Ponce, en présence de Juan Bautista, face au toro de Juan Pedro Domecq, « Reservón », n°36, castaño bragado, annoncé à 523 kg et né le 2 janvier 2014. Particulièrement énergique dans la pose des banderilles, Colombo convainc le public par son toreo impliqué et obtient la première oreille de cette fin de matinée. A ses côtés, Enrique Ponce ouvre la porte des cuadrillas après avoir tracé une faena de sa composition devant le 4e exemplaire de la corrida, dépossédé de ses deux pavillons. Dans un registre très technique et d’une redoutable efficacité muletera, Juan Bautiste s’adjuge un triomphe majeur en ravissant pas moins de quatre trophées ! La Porte des Consuls s’ouvre une nouvelle fois au matador arlésien. L’après-midi, les arènes de Nîmes célèbrent le dernier paseo de Juan José Padilla, qui, en coupant trois oreilles, s’adjuge l’unique Porte des Consuls de sa carrière. Les toros de Núñez del Cuvillo participent à la réussite globale de cette corrida face à des gradins qui affichent un quasi-plein. Au côté du « pirate » jerezano, José María Manzanares II réaffirme l’élégance de sa tauromachie en obtenant un pavillon lors d’une seconde faena particulièrement soignée. Un autre trophée récompense Roca Rey, auteur d’une partition fort convaincante devant le 3e toro de l’après-midi.

Juan José Padilla recevant la médaille de la Ville de Nîmes à l’occasion de sa dernière corrida dans l’amphithéâtre romain, le 20 mai 2018 (crédit photo : Anthony Maurin).