ÉPHÉMÉRIDES : ÇA S’EST PASSÉ UN 2 JUIN


- Samedi 2 juin 1990 : l’une des plus longues ferias de Pentecôte de l’histoire des arènes de Nîmes poursuit son cours avec une session double. La journée débute par une novillada de Juan Pedro Domecq de grande qualité au niveau du bétail. Crédité d’une vuelta face au bon novillo d’ouverture, l’Arlésien Tino Lopes ravit l’oreille du 4e exemplaire. Appelé à saluer au tiers à l’issue de sa première prestation, Antonio Manuel Punta signe une seconde faena remarquable en termes de temple et de douceur gestuelle. Deux pavillons viennent récompenser ce bijou et permettent au novillero natif de Gerena (Séville) de sortir en triomphe par la Porte des Consuls. Prodigieux de courage, d’engagement et de folie torera, Antonio Borrero « Chamaco » signe l’une de ses plus grandes matinées nîmoises, s’adjugeant un total de quatre oreilles. Le 3e novillo, « Bellota », n°80, castaño, est également honoré d’une vuelta posthume alors que le mayoral de Juan Pedro Domecq doit saluer sous l’ovation à l’issue de la course. Un grand moment de toreo partagé par des spectateurs emplissant l’amphithéâtre romain aux trois-quarts. L’après-midi, le Nîmois Denis Loré devient le 20e matador de toros français de l’histoire en recevant l’alternative des mains d’Emilio Muñoz, en présence de Fernando Lozano, face au toro « Gañafono », n°32, castaño oscuro, de José Luis Marca. Cette cérémonie d’alternative est la 7e organisée aux arènes de Nîmes, moins de trois après la double alternative des fils Miguel Báez « Litri » et Rafi Camino. Complet dans les trois tiers de la lidia, l’impétrant reçoit l’oreille de ses deux adversaires et sort en triomphe par la Porte des cuadrillas pour la première corrida de sa carrière. Peu inspiré, Emilio Muñoz salue en divisant les opinions lors de sa première prestation alors que Fernando Lozano propose une seconde faena particulièrement convaincante devant le 5e toro. Sincère et engagé, le torero espagnol porte une épée décisive, assortie d’un accrochage, qui lui permet de glaner un trophée fort mérité.

- Vendredi 2 juin 2017 : la première corrida de la Feria de Pentecôte propose un lot de La Quinta, d’origine Santa Coloma. Un fer absent de la programmation des arènes de Nîmes depuis six ans. « Feligrés », meilleur toro de la course, sorti en 2e position, permet à Manuel Escribano de ravir l’unique oreille de la corrida. Chef de lidia tenace et volontaire, Rafael Rubio « Rafaelillo » est gratifié de son effort par des applaudissements nourris alors que divers silences raccompagnent Román à la barrière.

Qualité intrinsèque de la charge de « Feligrés » dans la muleta de Manuel Escribano, le 2 juin 2017 aux arènes de Nîmes (crédit photo : Anthony Maurin).