ÉPHÉMÉRIDES : ÇA S’EST PASSÉ UN 19 MAI


- Dimanche 19 mai 1985 : la ganadería du Conde de la Maza ouvre la temporada nîmoise une semaine avant la Feria de Pentecôte avec la novillada de la Cape d’or. Aucun lauréat n’est désigné à l’issue de la course entre les trois prétendants figurant au cartel : Michel Lagravère, Carmelo et Chicuelo de Albacete.

- Lundi 19 mai 1986 : la Feria de Pentecôte touche à sa fin avec deux courses programmées aux arènes de Nîmes. Joël Matray effectue son dernier paseo nîmois en qualité de novillero et effectue une vuelta à l’arrastre du 4e novillo de González Sánchez-Dalp. Miguel Báez « Litri » et Rafi Camino signent une prestation prometteuse et ambitieuse, ravissant deux oreilles chacun. L’après-midi, le lot de toros de Torrestrella est complété par un exemplaire d’Antonio Pérez et un ultime toro de Sepúlveda. José Ortega Cano et Emilio Muñoz étalent leur brio, ravissant respectivement l’oreille des 4e et 5e toros. En délicatesse avec l’épée, Paco Ojeda essuie une bronca – fait rare – lors de son premier combat avant d’écouter une ovation face à l’ultime toro de la feria.

- Dimanche 19 mai 1991 : Dimanche de Pentecôte à Nîmes avec une session double de courses au cœur d’une grande feria ! En matinée, les novillos de Jandilla développent caste et tempérament, mettant à l’épreuve la muleta enflammée d’Antonio Borrero « Chamaco ». Chef de lidia de cette novillada, le Vénézuélien Érick Cortés ravit l’oreille du 4e exemplaire de la course. Précédemment, un autre trophée avait été accordé à Víctor Puerto, en réussite pour sa présentation aux arènes de Nîmes. L’après-midi, la foule des grands jours remplit l’amphithéâtre pour une corrida du Marquis de Domecq fort animée. Antonio Manuel Punta effectua sa présentation en qualité de matador de toros dans la capitale gardoise aux côtés de deux monstres sacrés de l’afición nîmoise. Époustouflants lors des tiers de banderilles, Luis Francisco Esplá et Victor Mendes sont les deux grands animateurs de cette corrida ; une oreille venant récompenser la seconde faena du maestro alicantin ainsi que la première de son confrère lusitanien.

- Dimanche 19 mai 2013 : fait unique dans l’Histoire de la Tauromachie française, un matador tricolore donne l’alternative à un jeune compatriote dans le cadre d’un mano a mano. Ce Dimanche de Pentecôte, en fin de matinée, Sébastien Castella et Juan Leal écrivent l’histoire et offrent une course qui reste dans les mémoires. L’Arlésien Juan Leal est sacré matador face au toro de Núñez del Cuvillo, « Andadosa », n°219, colorado listón, 512 kg, né en avril 2009, dont il offre la faena à sa mère ainsi qu’aux autres membres de sa famille. Crédité de l’oreille du toro de la cérémonie, l’impétrant fait preuve d’une ténacité à toute épreuve tout au long de la course. Rivalisant d’adresse et d’audace avec son expérimenté parrain, Juan Leal va ravir les deux pavillons du 6e exemplaire de la corrida, issu de la ganadería de Garcigrande. Une récompense qui offre une première Porte des Consuls au nouveau matador tandis que Sébastien Castella repart à pied des arènes malgré une oreille glanée devant les 3e et 5e toros de la mi-journée. Dans les cuadrillas, le banderillero Javier Ambel est invité à saluer durant la lidia du 5e toro de Garcigrande. Un second mano a mano est proposé aux spectateurs des arènes de Nîmes en fin d’après-midi : six toros de Miura sont au programme de la confrontation inédite entre Antonio Ferrera et Javier Castaño. De retour à Nîmes après cinq années d’absence, Antonio Ferrera accepte de toréer la miurada, ganadería redoutée qu’il n’a plus défiée depuis quatorze ans à Pampelune ! Avec métier et sens des responsabilités, le torero extremeño ravit l’oreille du 5e exemplaire de l’après-midi. Javier Castaño, qui reçoit le brindis de son challenger au 1er toro, est le triomphateur de cette corrida. Crédité des deux oreilles du dernier miura, l’excellent « Remontisto », n°78, cárdeno oscuro, 645 kg, né en janvier 2009, le torero salmantin signe une lidia remarquable en termes d’organisation et de pouvoir sur son adversaire. La cuadrilla est associée au succès du matador avec une grande ovation pour Tito Sandóval et les quatre rencontres administrées lors du tiers de piques, sans oublier les paires de banderilles pléthoriques et surjouées de David Adalid, Marco Galán et Fernando Sánchez, amenés à saluer. A l’issue de la course, Javier Castaño sort en triomphe par la Porte des cuadrillas.

- Samedi 19 mai 2018 : en fin de matinée, Rafi Raucoule « El Rafi » brille à l’occasion de sa première novillada dans l’amphithéâtre romain. A domicile, le petit-fils du concierge du toril des arènes réussit parfaitement sa présentation nîmoise en ravissant un total de trois oreilles face à un excellent lot de Pagès-Mailhan. Le 6e novillo, « Ocurrente », n°565, castaño, annoncé à 438 kg et né le 2 mai 2015, est d’ailleurs honoré d’une vuelta posthume. Lors de cette novillada de la Cape d’or, un autre novillero nîmois effectue sa présentation : Adrien Salenc obtient un pavillon face au novillo d’ouverture. Pour sa part, le Madrilène Ángel Téllez fait valoir son toreo d’élégance, saluant à deux reprises. Le trophée de la Cape d’or est attribué par la peña Antonio Ordóñez à El Rafi. L’après-midi, les gradins affichent complet pour assister à un grand triomphe de Sébastien Castella, qui se voit récompensé d’un total de quatre oreilles face à des toros de Garcigrande et Domingo Hernández. Un grand succès qui permet au matador biterrois d’ouvrir une nouvelle fois la Porte des Consuls alors qu’un autre Français est porté en triomphe à l’issue de la course. Crédité de l’oreille de ses deux toros, Andy Younès se hisse à la hauteur de l’importance de ce cartel dont le chef de lidia était El Juli, muet face à ses deux exemplaires de Garcigrande.

Naturelle de Sébastien Castella le 19 mai 2018 aux arènes de Nîmes face au 2e toro de la corrida de Garcigrande (crédit photo : Anthony Maurin).