Nul n’a oublié les faenas pour l’Histoire de Julio Aparicio, avec le sommet de la San Isidro 1994 et la Grande porte de la Monumental de Las Ventas couronnant un moment d’art et de créativité. Des œuvres déclinées avec le même talent à Nîmes lors de matinées lumineuses ou, plus récemment, lors de l’édition 2010 de la Feria de Pentecôte, avec un faenón signé face à un toro de Núñez del Cuvillo. Une progression stoppée le lendemain, à Madrid, avec un horrible coup de corne transperçant la gorge du torero artiste…
Depuis cette date, Julio Aparicio, fils du grand maestro homonymique, demeure à la recherche d’un second souffle. Après une temporada 2010 téméraire, après trois mois d’arrêt forcés, le torero andalou ne retrouve pas ses sensations d’antan la saison suivante. L’année 2012 marque une rupture, avec deux corridas catastrophiques à Madrid, et une coupe prématurée de la coleta, le 29 mai, à l’issue d’une tarde cauchemardesque.

Mais la passion d’Aparicio est plus forte, le poussant à revenir deux ans plus tard, à Manzanares (Ciudad Real), le 19 juillet 2014, aux côtés de Juan José Padilla et El Cid, face à des toros de Torreherberos et Torrehandilla. Depuis cette corrida aucun paseo au compteur du matador au toreo unique. Un manque qui sera comblé le 28 février prochain à Alcalá del Río (Séville), lors de la corrida traditionnelle du Jour d’Andalousie.

A cette occasion, Julio Aparicio partagera l’affiche avec Salvador Cortés et le novillero Kevin de Luis dans le cadre d’une corrida mixte qui sera ouverte par la rejoneadora française Léa Vicens. Le bétail annoncé porte les fers de Soto de la Fuente, Los Azores, Juan Pedro Domecq et Fuentespino.

Julio Aparicio rageur lors de son triomphe du 20 mai 2010, à l’occasion de sa dernière corrida aux arènes de Nîmes (crédit photo : Anthony Maurin).