TEMPORADA : LA GRANDE PORTE DE LA MONUMENTAL S’OUVRE A PONCE, FLORES ET LUIS DAVID


La temporada 2019 part sur d’excellentes bases. 24 heures après le triomphe convaincant de Joselito Adame à la Monumental de Mexico, les spectateurs qui emplissaient les arènes de la capitale mexicaine ont assisté à une grande corrida d’anniversaire. Une course qui s’est soldée par la sortie en triomphe des trois matadors de toros programmés, ainsi que de l’éleveur mexicain Eduardo Martínez Urquidi, dont les toros de Los Encinos ont participé au succès général de la journée.

En ouverture de course, Pablo Hermoso de Mendoza a écouté une division d’opinions avant de ravir l’oreille du bon 5e exemplaire, applaudi à l’arrastre lors d’un arrastre lent. Un bon niveau ganadero qui s’est traduit lors de la première faena déclinée par Enrique Ponce face au 2e toro de l’après-midi, « García Márquez ». Le ganadero avait effectivement choisi de baptiser les toros du lot par des noms de grands écrivains, philosophes et intellectuels aimant la tauromachie. Une faena extraordinaire, portée par des gestes au ralenti, suivie d’une estocade décisive et de l’octroi logique de deux oreilles, avec un arrastre à la clé pour « García Márquez ».

Deux oreilles également entre les mains du torero mexicain Sergio Flores, qui a obtenu un pavillon à l’issue de ses deux lidias, respectivement face aux toros baptisés « Ortega y Gasset » et « Wolff ». Un bel hommage au philosophe français Francis Wolff, au cœur de l’actualité avec la présentation du film documentaire Un Philosophe dans l’arène, réalisé par Jesús Muñoz et Aarón Fernández. Muleta en main, Flores a démontré le potentiel de l’évolution de son toreo, très solennel par naturelles.

Son compatriote, Luis David, qui complétait l’affiche, a lui aussi brillé de mille feux. La veille, il n’était encore que le costalero de son grand frère, Joselito Adame, triomphateur de la première corrida des festivités de l’anniversaire de l’inauguration de la Monumental de Mexico. Vêtu de lumières, Luis David a rappelé l’ampleur de sa trajectoire professionnelle et sa détermination à devenir un nom important de l’Escalafón. Deux ans et demi après son alternative nîmoise, le natif d’Aguascalientes a ravi avec force les deux oreilles de son premier toro baptisé « Vargas Llosa », en hommage au Prix Nobel de Littérature 2010. Une faena marquée par une grande variété muletera qui a enchanté les spectateurs des plus grandes arènes au monde. Trois triomphateurs et trois toreros dont on entendra encore certainement parler en 2019…

Véronique d’Enrique Ponce face au toro « García Márquez » lors de la corrida triomphale du 5 février 2019 à la Monumental de Mexico (crédit photo : Emilio Méndez pour Suerte Matador).