La temporada nîmoise 2019 aura été riche en enseignements et en chiffres : 13 spectacles tauromachiques auront été organisés aux arènes de Nîmes, avec une corrida qui s’est tenue à guichets fermés – le Dimanche de Pentecôte en après-midi – sans oublier la course camarguaise inaugurale de la feria. Si l’on détaille, 9 corridas ont été organisées – 5 à Pentecôte et 4 aux Vendanges –, on dénombre également 2 novilladas, 1 corrida équestre ainsi que la novillada sans picadors du Rendez-vous en Terre d’Afición. En marge de ces courses, 3 hommages ont été observés lors des paseos : une minute d’applaudissements le 7 avril en mémoire de René Chavanieu et des minutes de silence pour Georges Audouy « Dudulle » (7 juin) et le ganadero Pierre Bats (15 septembre).
Au chapitre des sorties en triomphe : la Porte des Consuls s’est ouverte à 7 reprises, 4 fois à Pentecôte et à 3 reprises lors des Vendanges. Les lauréats 2019 sont Paco Ureña (9 juin), Pablo Hermoso de Mendoza, Léa Vicens et Guillermo Hermoso de Mendoza (10 juin), Sébastien Castella et Miguel Ángel Perera (14 septembre) ainsi que Juan Leal (15 septembre). On notera qu’aucun novillero n’aura réussi à ouvrir la « grande porte » cette année. Du côté de la Porte des cuadrillas, 6 sorties en triomphe ont été comptabilisées, dont 2 lors du Rendez-Vous en Terre d’Afición et 4 pour Pentecôte. On retrouve donc au tableau d’honneur les apprentis-novilleros Miguel Polope et Solalito (7 avril), le novillero El Rafi (8 juin), ainsi que les matadors de toros Antonio Ferrera et David de Miranda (8 juin) et Pablo Aguado (9 juin).
36 toreros différents ont officié lors de cette année 2019 aux arènes de Nîmes : 23 Espagnols, 10 Français, 2 Mexicains et 1 Péruvien. L’Espagne conserve ainsi son leadership naturel ce marché avec 17 matadors de toros, 2 novilleros, 2 rejoneadors et 1 apprenti-novillero. Elle devance la France et ses 5 matadors de toros, 2 novilleros, 1 rejoneador et 2 apprentis-novilleros. Du côté mexicain, on dénombre 1 matador de toros et 1 novillero contre 1 seul matador de toros pour le Pérou.
En termes de trophées, un seul rabo a été décernée en 2019 ; c’était en faveur d’un rejoneador, en la personne de Guillermo Hermoso de Mendoza, le 10 juin lors de la corrida équestre. 11 acteurs ont proposé des faenas récompensées par 2 oreilles, soit une répartition entre 7 matadors de toros, 1 novillero, 2 rejoneadors et 1 apprenti-novillero. Dans le détail, on retrouve les ouvrages majeurs proposés par Antonio Ferrera et David de Miranda (8 juin), Paco Ureña et Pablo Aguado (9 juin), Sébastien Castella et Miguel Ángel Perera (14 septembre), ainsi que Juan Leal (15 septembre). Du côté des novilleros, on retrouve El Rafi (8 juin), Pablo Hermoso de Mendoza et Léa Vicens (10 juin) chez les rejoneadors, et enfin Solalito (7 avril) dans la catégorie des novilladas sans picadors.
20 acteurs sont concernés par l’octroi d’un seul trophée, avec une majorité de matadors de toros (13) contre 2 novilleros, 3 rejoneadors et 2 apprentis-novilleros. Chez les toreros, Thomas Dufau ouvre le bal (7 juin), suivi par Román (8 juin), Paco Ureña, Sébastien Castella et Roca Rey (9 juin), Daniel Luque (13 septembre) par deux fois, Sébastien Castella, José María Manzanares II et Miguel Ángel Perera (14 septembre), Enrique Ponce, Juan Leal et Ginés Marín (15 septembre). A l’échelon inférieur figurent Diego San Román (8 juin) et Solalito (14 septembre), sans oublier les rejoneadors Pablo Hermoso de Mendoza, Léa Vicens et Guillermo Hermoso de Mendoza (10 juin), ou encore Miguel Polope (7 avril) par deux fois.
7 vueltas ont été effectuées, réparties entre 3 matadors de toros, 2 novilleros et 2 apprentis-novilleros. Elles concernent Sébastien Castella (9 juin), Octavio Chacón (10 juin) et Paco Ureña (15 septembre) côté matadors, Francisco de Manuel (8 juin) et El Rafi (14 septembre) pour les novilleros, sans oublier les deux tours de piste accomplis par Nino Julian (7 avril) lors du Rendez-vous en Terre d’Afición. Pour le reste, 15 saluts ont été dénombrés tout au long de l’année répartis entre 11 matadors de toros, 2 novilleros et 1 apprenti-novillero. 22 silences ont raccompagné 17 matadors à la barrière contre 5 novilleros. 1 seul matador de toros a été sifflé à l’arrastre alors que les sonneries d’avis ont résonné à 31 reprises en 2019 : 24 fois pour des matadors de toros, 2 fois pour des novilleros et à 5 reprises pour des apprentis-novilleros.
2019 aura été une année blanche en termes d’alternative aux arènes de Nîmes. En revanche, 3 confirmations d’alternative y ont été célébrées : le 8 juin pour David de Miranda, le 9 juin pour Pablo Aguado et le 10 juin pour le rejoneador Guillermo Hermoso de Mendoza. 3, c’est également le nombre de présentations de novilleros dans l’amphithéâtre romain, avec les premiers paseos, tête découverte, pour Francisco de Manuel (8 juin), Fernando Plaza (14 septembre), sans oublier les débuts à l’échelon supérieur pour Solal Calmet « Solalito » (14 septembre. Du côté des novilladas sans picadors, Nino Julian a également participé à sa première course aux arènes de Nîmes, vêtu de lumières (7 avril).
Au niveau de l’infirmerie, une seule blessure importante aura été à déplorer avec le coup de corne reçu par le banderillero Manuel Izquierdo face à un toro de Fuente Ymbro (15 septembre).
Côté toros, 81 exemplaires auront été combattus tout au long de cette temporada : 56 toros en corridas, 13 novillos, 6 toros en rejón et 6 erales en novillada sans picadors. Le mouchoir orange de la grâce d’un toro a été déployé à une seule reprise pour l’indulto d’un exemplaire de Garcigrande (14 septembre). Le mouchoir bleu de la vuelta posthume est venu honorer les dépouilles de deux exemplaires d’El Torero (7 juin) et Garcirande (14 septembre), ainsi qu’un eral de Durand (7 avril).
En termes de mouchoirs verts, 5 exemplaires ont fait l’objet d’un remplacement en piste : un toro de Jandilla remplacé par un sobrero du même fer (8 juin), un toro de Victorino Martín remplacé par un sobrero d’El Torero (10 juin), un toro de Robert Margé remplacé par un sobrero d’El Torero (13 septembre), un toro de Victoriano del Río remplacé par un sobrero du même fer (15 septembre) et un toro de Fuente Ymbro remplacé par un sobrero du même fer (15 septembre). Concernant les encastes, 67 exemplaires lidiés à Nîmes en 2019 étaient d’origine Domecq, soit 82% sur l’ensemble des lots présentés. Les autres encastes sont Murube avec 9 exemplaires, soit 12% du cheptel global, puis Albaserrada avec 5 exemplaires, soit 6%.
Au niveau des résultats, la balance est positive quant à la qualité des produits lidiés en piste : sur les 81 exemplaires, on en dénombre 48 applaudis à l’arrastre, 19 étant raccompagnés d’un silence, 6 sifflés, 3 ayant recueilli une ovation, 3 étant honorés d’une vuelta posthume, 1 recevant une division d’opinions et 1 étant gracié. Sur les poids affichés, la corrida la plus lourde de l’année aura été celle d’El Torero (7 juin), avec un poids moyen à 538 kg, la plus « légère » étant celle de Fuente Ymbro (15 septembre) avec 517 kg. Pour les novilladas, le haut du pavé en termes de poids revient à San Sebastián (14 septembre) avec une moyenne du lot à 467 kg contre 454 kg à Pagès-Mailhan (8 juin). Concernant le rejón, la moyenne a été établie avec le lot de Fermín Bohórquez (10 juin) avec un poids médian de 525 kg. En synthèse, le poids moyen de toutes les corridas lidiées en 2019 est de 528 kg, pour 460 kg en ce qui concerne les novilladas.
Tafallera de Miguel Ángel Perera face au toro gracié de Garcigrande, « Cazadotes » le 14 septembre 2019 aux arènes de Nîmes (crédit photo : Anthony Maurin).