REVUE DE PRESSE : LES CARTELS DE LA FERIA DES VENDANGES TOUJOURS A L’HONNEUR


Faisant référence à la conférence de presse donnée par Simon Casas le 25 juillet dernier en mairie de Nîmes, Objectif Gard rappelle les propos tenus par le directeur des arènes, quelques minutes avant de donner les cartels de la Feria des Vendanges : « je suis ici avec vous et c’est plus qu’un plaisir, c’est une éternelle jeunesse, c’est une histoire commune. La tauromachie, c’est la fête du courage, des belles valeurs et de la noblesse ». Un Simon Casas qui a tenu à justifier ses choix et les problématiques liées à une programmation qui soit la meilleure possible : « Il faut faire les bons choix et c’est ce qui est difficile, mais nous avons les deux n°1 de l’Escalafón ! Sébastien Castella et Léa Vicens, deux Français qui sont les n°1, je n’en reviens pas. Il n’y a rien de plus beau que les rêves qui se réalisent, surtout quand ils sont communs » s’autorise le responsable de la programmation tauromachique nîmoise.

Face aux quatre corridas et une novillada, Anthony Maurin s’adonne à l’exercice de présentation des cartels, tel un inventaire à la Prévert, en commentant les choix effectués par l’empresa avec des arguments : « même si les puristes bouderont à cause du manque d’une corrida plus « dure », le grand public aura ce qu’il désire. Des noms, des maestros, des courageux, des artistes, des mannequins, des futurs grands, des nouveaux connus », comme une illustration de la variété proposée en trois jours de feria aux arènes de Nîmes. Face aux toros de Robert Margé, le journaliste nîmois rappelle l’importance du retour de Curro Díaz, absent de notre amphithéâtre depuis deux ans : « ça fera du bien de le retrouver par ici. Sa douceur et son tact vont plaire aux plus exigeants. Il a par ailleurs réalisé une formidable Feria de San Isidro ».

A la lecture de la composition du cartel de la novillada du samedi 14 septembre, Anthony Maurin se montre enthousiaste du fait de la présence de l’élevage français de San Sebastián, propriété de la famille Vangelisti : « du Domecq dévié et du Daniel Ruiz pour une rondeur et une noblesse certaine. Ça sent le triomphe novilleril ! ». Un succès également attendu l’après-midi avec la corrida réunissant trois matadors vedettes sur lesquels le chroniqueur d’Objectif Gard attend énormément : « Sébastien Castella est celui qui torée le plus actuellement, José María Manzanares II était une valeur sûre qui ne l’est plus mais qui tend à le redevenir (…) et Andrés Roca Rey est le maestro qui remplit les arènes sur son seul nom. Avec José Tomás, le Péruvien bénéficie de la totale confiance du public (…) Roca Rey est un torero du danger et de l’acceptation. Il est blessé, encore, mais a dit qu’il reprendrait en septembre… »

Pour la corrida du dimanche 15 septembre, en fin de matinée, Anthony Maurin fait référence à une tradition nîmoise, « l’heure de la grand’messe des artistes (…) avec des toros de Zalduendo pour l’autre blessé, Enrique Ponce, qui devrait être rétabli, le sensible Paco Ureña et l’empêcheur de tourner en rond, Pablo Aguado. « Je n’ai jamais vu quelqu’un qui arrêtait les aiguilles de l’horloge à ce point » se rappelle Simon Casas, conquis par l’Andalou qui l’a fait rêver lors des dernières ferias de Séville, puis de Madrid. Ponce, chirurgien de la tauromachie, Ureña, peintre du vivant et Aguado tourmenteur de relativité restreinte… Un trio gagnant » conclut le journaliste spécialisé en tauromachie du quotidien en ligne gardois.

Quant à la clôture, elle semble faire apparemment le bonheur de l’auteur de l’article puisque selon lui « les piquants toros de Fuente Ymbro iront à la source de notre bonheur. Sur le papier, ces toros sont l’accord parfait entre la noblesse et la bravoure, deux qualités recherchées par les aficionados. Encore du Jandilla pour une journée typée et encore des toreros de valeur : López Simón est un fou. A l’instar d’un piéton qui est pétrifié par l’embardée d’une voiture qui se rapproche de ses jambes, López Simón ne bouge pas face au train de la mort. Si sa guibole est mal placée, c’est sa faute, pas celle du toro, il l’assume et il ne triche pas. Juan Leal est un peu fait du même bois » résumé Anthony Maurin.

Des cartels dont Objectif Gard rappelle qu’ils ont convaincu le maire de Nîmes Jean-Paul Fournier, qui s’est adressé en ces termes au responsable de la programmation taurine aux arènes de Nîmes : « Simon, tu as mis le paquet, même si tu l’avais dit, tu as fait ce qu’il fallait pour cette feria ».

Les arènes de Nîmes à quelques minutes du paseo de la corrida de mano a mano entre Sébastien Castella et Andrés Roca Rey, le 9 juin dernier (crédit photo : Anthony Maurin).