REVUE DE PRESSE : LE TORO BRAVE, SON MODÈLE ÉCOLOGIQUE ET SA DÉFENSE AU PARLEMENT EUROPÉEN


Dans un article daté du 21 décembre 2018, le quotidien espagnol ABC qualifie ce plan d’un « Greenpeace » du Toro de Lidia. Une organisation rappelant que l’élevage du toro brave est le plus écologique qui soit, du fait de son mode extensif et de la protection des territoires, d’une flore et d’une faune qui en découlent. Sur la piste parfois glissante du Parlement européen et de ses lobbies mal renseignés, les défenseurs de la cause taurine se doivent de trouver le terrain idéal afin de réinformer ceux qui ignorent tout du Toro et de sa culture.

C’est le rôle qui incombe notamment à maîtres Gerardo Arroyo et Javier Silveira, avocats de la Unión de Criadores de Toros de Lidia, qui s’emploient à expliquer auprès des eurodéputés la biodiversité liée à l’élevage du taureau de combat : « notre volonté est que les élevages de toros braves continuent d’être protégées et que celles-ci ne soient pas discriminées au niveau des aides européennes versées dans le cadre de la PAC. En ce sens, nous travaillons avec tous les groupes politiques ». Un vaste projet qui a ainsi permis de déjouer les amendements anti-taurins de certains eurodéputés qui souhaitaient stopper les aides aux ganaderos espagnols, français et portugais. Des éleveurs qui préparent par ailleurs une Alliance rurale aux côtés de secteurs stratégiques importants du monde du campo, comme la chasse, la pêche et l’agriculture.

Une action présentée en décembre dernier à Madrid par le président de l’UCTL, Carlos Núñez, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue aux arènes de Las Ventas. Le patron des ganaderos européens pointe un changement radical quant au regard des politiques depuis les résultats des élections provinciales en Andalousie : « nous sommes conscients que le vent a tourné… Auparavant, nous appelions les partis politiques et aujourd’hui, en l’espace de deux semaines, ce sont désormais eux qui nous appellent pour nous rencontrer. Pas plus tard que la semaine dernière, par exemple, nous avons eu un échange très enrichissant avec le leader du Parti populaire, Pablo Casado » explique Carlos Núñez.

Une présence plus affirmée des professionnels de l’élevage du toro brave qui ont tenu à répondre également aux récentes positions anti-taurine de la ministre espagnole de la Transition écologique, Teresa Ribera, dont la majorité est aujourd’hui poussée vers la sortie dans l’attente de nouvelles élections législatives anticipées le 28 avril prochain. Face à « l’exercice d’irresponsabilité » de la ministre quant à sa position sur la tauromachie et la chasse, les ganaderos espagnols affirment que « le monde rural est déprotégé » justifient-ils. Raison pour laquelle ces éleveurs ont pensé un « Greenpeace du Toro brave » en tissant des liens étroits avec le secteur de l’agriculture, de la pêche et de la chasse.

Une position défendue par la directrice de la communication de l’UCTL, Lucía Martín, qui rappelle que le toro brave est « l’un des joyaux du patrimoine génétique des races bovines espagnoles, un garant de la préservation d’un écosystème unique et un exemple de biodiversité (…) à travers les 540.000 hectares de propriétés que l’Union européenne définit comme des espaces de Haute valeur naturelle ». Plus qu’un patrimoine culturel et qu’un spectacle légal, la tauromachie a trouvé de nouveaux arguments de défense, avec l’arme jusqu’alors brandie par ses pourfendeurs. Car aucun autre type d’élevage est autant écologique que celui du Toro brave.

La réalité de la vie du Toro brave au cœur du campo en images. Un patrimoine génétique et écologique à préserver (crédit photo : UCTL).