« Cazadotes » a rejoint les verts pâturages du campo charro de Salamanque après un ultime examen vétérinaire aux corrales Ferdinand-Aymé de la route de Beaucaire. Gracié à l’issue de la deuxième corrida de la Feria des Vendanges par la muleta sublimée de Miguel Ángel Perera, le toro de Garcigrande, né le 5 novembre 2014, de robe negro mulato, marqué du numéro 36, annoncé à 521 kilos, n’est pas le premier exemplaire de cette ganadería à être gracié aux arènes de Nîmes. Lors de l’édition 2009 de la Feria de Pentecôte, le vendredi 29 mai, dans le cadre d’une corrida exceptionnelle partagée aux côtés de José Tomás et Matías Tejela, Javier Conde avait également gracié un toro de cet élevage.
Nul n’a oublié la rencontre importante entre la muleta du torero de Málaga et les charges généreuses de « Llanero », 4e toro de la corrida, qui avait d’ailleurs été dédié à José Tomás. Porteur du numéro 83, né en novembre 2004, de robe noire, annoncé à 488 kilos, « Llanero » avait été le meilleur exemplaire d’un lot important de Garcigrande, également marqué par la lidia du toro précédent, « Explosivo », honoré d’une vuelta posthume et auquel Matías Tejela avait coupé deux oreilles de poids. Similitude sur ces deux cas de grâces de toros de Garcigrande : deux oreilles symboliques ont récompensé les faenas de Javier Conde (2009) et Miguel Ángel Perera (2019), à dix ans d’intervalle.
« Cazadotes » est le septième toro gracié lors d’une corrida aux arènes de Nîmes : le premier exemplaire, « Descarado », de Victoriano del Río, l’avait été le 1er juin 2001, à l’issue d’une lidia menée de main de maître par Enrique Ponce. Suivirent des indultos de toros de Juan Pedro Domecq (2004), toujours avec Ponce ; Garcigrande (2009), Parladé (2012), lors du solo de José Tomás ; Vergahermosa (2017), avec José Garrido en clôture d’une formidable corrida de Jandilla, et Cortés (2018), encore avec Ponce lors de l’alternative de Toñete.
Concernant Miguel Ángel Perera, cette grâce est la première obtenue aux arènes de Nîmes par le torero originaire de Puebla del Prior (Badajoz). C’est la troisième fois que le matador extremeño obtient un indulto dans une arène française, après ceux acquis à Dax (2008) et Béziers (2012). Enfin, c’est la deuxième fois que Miguel Ángel Perera gracie un toro de l’élevage de Garcigrande, depuis l’indulto obtenu le 1er juillet 2017 à Arévalo.
« Cazadotes », toro de Garcigrande gracié par Miguel Ángel Perera, dans les corrales nîmois juste avant de retrouver le chemin de ses verts pâturages de Salamanque (crédit photo : Simon Casas Production).