Afin de planter le décor de cette course camarguaise, nous laissons le soin à un spécialiste de la discipline pour nous présenter le plateau concocté par Simon Casas Production. C’est Ludovic Estevan, chroniqueur taurin à La Provence, auteur de la série d’ouvrages Passion cocardière et membre du Trophée taurin, qui nous livre ses impressions sur les cocardiers et les tenues blanches qui vont fouler le sable des arènes de Nîmes.
« Landier » de la manade Nicollin retrouve les arènes qui lui ont permis une médiatisation aux larges retombées. Un barricadier d’avenir à la ressource combative et à l’envergure taillée pour le haut niveau. Lorsqu’on évoque la médiatisation, c’est le retour de « Jupiter » de Laurent qui donne un attrait supplémentaire. Sa présentation, lors des 75 ans de la manade Laurent aux Saintes-Maries-de-la-Mer, a prouvé son état de forme et son envie viscérale. Depuis, son retour alimentait les discussions. « Jupiter » fait son come-back, et pas n’importe où : aux arènes qui l’ont consacré Biòu d’Or. Ce taureau aux valeurs exacerbées, au cœur immense est mis à l’honneur en lieu et place de son successeur « Marlou », blessé au poitrail.
L’histoire entre la famille Laurent et la ville de Nîmes se conte une nouvelle fois. Romantique ! « C’est avec beaucoup de joie et de fierté que les arènes de Nîmes et les afeciouna accueilleront ce grand taureau Jupiter pour une dernière course avant sa despedida du mois de juillet. Simon Casas Production tient à remercier la famille Laurent ainsi que la manade Nicollin qui a accepté de décaler le taureau « Landier » en 6eme position dans l’intérêt de la course et du spectacle. »
La suite de la course est également intéressante avec un solide premier de la manade Saumade, « Trocadéro », puis « Lebrau » de Laurent, sérieux et spectaculaire à la fois, « Apache » de Cuillé aux anticipations acérées, « Muiron » du Ternen, capable de prestations cocardières remarquables et le généreux « Trancardel » de Frédéric Bon. Chez les hommes en blanc, tout est misé sur le duo Cadenas – Zekraoui qui devra s’affirmer dans cette piste sélective pour soulever le trophée Jean-Lafont, qui récompensera le meilleur cocardier et le meilleur raseteur. Le jury sera composé par des membres de la commission du Trophée taurin.
Le désir de valoriser le patrimoine culturel camarguais s’inscrit et s’affiche. Des immenses posters en 4x3m dans la ville, capelado avec la Reine d’Arles et les amazones de la Confrérie des gardians, présence des groupes folkloriques de Nîmes, l’implication est totale. L’originalité viendra des mémo-sticks collés sur les journaux, La Provence et Midi Libre, ce jeudi 6 juin qui permettront d’obtenir une place offerte pour une achetée, à retirer aux guichets des arènes. Par ailleurs, Simon Casas Production propose une offre privilégiée à l’ensemble des clubs taurins au tarif général de 12 euros TTC : pour 10 places achetées, 2 seront offertes.
Le délégataire des arènes nîmoises et ses collaborateurs, ont pris la décision de remettre au goût du jour le Trophée Jean-Lafont, déjà décerné par le passé. Jean Lafont était féru d’opéra et d’arts lyriques. En ce jeudi de Nîmes, le théâtre sera celui des arènes et les meilleurs du jour seront honorés du trophée portant son nom. Ces vainqueurs posséderont assurément, beaucoup de style.
Le cocardier « Landier » en action lors de la dernière finale du Trophée des As, le 21 octobre 2018 (crédit photo : Hervé Bernon).
