FERIA DE PENTECÔTE : BILAN DES LOTS DE TOROS EN CORRIDAS


Six élevages ont été proposés lors des cinq corridas organisées durant la Feria de Pentecôte aux arènes de Nîmes. C’est un fer de moins par rapport à l’édition 2018, mais deux toros supplémentaires du fait de l’ajout proposé lors de la corrida de Jandilla du samedi après-midi avec l’inclusion au cartel de David de Miranda. Une augmentation qui s’est également notée en termes de rencontres à la cavalerie : 69 contre 60 l’an passé.

Au niveau du détail des chiffres, la ganadería d’El Torero apparaît comme l’un des triomphatrices de cette feria avec la participation à deux corridas et la lidia de 7 toros. Le fer de Lola Domecq a évidemment ouvert le cycle avec une corrida intégrale puis a vu de l’un de ses sobreros investir la piste nîmoise lors de la course de clôture du Lundi de Pentecôte. Sur 7 toros lidiés, la ganadería andalouse a provoqué 15 rencontres face aux montures de la cavalerie Heyral, occasionnant les chutes des groupes équestres « Soroya » (3e) et « Martini » (4e).

Paradoxe : le lot de toros d’El Torero a été considéré à juste titre par la critique taurine et les professionnels comme la meilleure corrida de la feria. Pourtant, une seule oreille a été ravie par Thomas Dufau lors de cette course d’ouverture, soit l’un des totaux les plus faibles du cycle. Une qualité du bétail illustrée par la vuelta posthume octroyée au 2e exemplaire de l’après-midi, « Pargo », n°15, castaño claro bociblanco, 531 kg, né le 26 janvier 2015, considéré comme le toro le plus complet de cette Pentecôte nîmoise. Quatre autres toros d’El Torero ont été applaudis à l’arrastre alors que deux exemplaires ont reçu un silence, dont le toro de réserve lidié le 10 juin lors de la corrida de Victorino Martín.

2e, l’élevage de Victoriano del Río figure avec les 6 toros lidiés lors de la corrida matinale du Dimanche de Pentecôte. 12 rencontres à la cavalerie et le meilleur ratio d’oreilles coupées lors de cette feria, avec 5 pavillons accordés pour une course classique. En effet, 5 autres oreilles ont été décernées lors de la fameuse corrida de Jandilla comportant 8 toros. Avec 3 exemplaires applaudis à l’arrastre, Victoriano del Río s’est maintenu dans la moyenne contre 2 silences et 1 toro sifflé. Cet élevage a notamment favorisé l’unique ouverture de la Porte des Consuls pour un matador de toros, Paco Ureña, tout comme la grande faena de Pablo Aguado devant le toro de clôture de la course.

3e avec 6 toros lidiés lors du mano a mano du Dimanche de Pentecôte, l’élevage de Juan Pedro Domecq n’a pas répondu aux attentes des toreros et des spectateurs. 12 rencontres à la cavalerie et seulement 2 oreilles coupées lors d’une course qui n’a pas pu prendre son envol malgré l’évidente volonté de Sébastien Castella et Andrés Roca Rey. Seulement 3 toros ont été applaudis à l’arrastre et 3 ont été sifflés, comme l’illustration de la déception du public pour cette course qui s’est tenue à guichets fermés. Une première à Nîmes depuis quasiment sept ans.

4e avec 5 toros lidiés et 12 rencontres à la cavalerie, la ganadería de Jandilla a défendu la catégorie de son cartel nîmois, sans atteindre les sommets de bravoure de ses lots de 2017 et 2018. 5 oreilles ont été coupées par Antonio Ferrera, Román et David de Miranda devant les fameux toros marqués du fer de l’étoile. Borja Domecq a vu l’un de ses toros être remplacé par un exemplaire du même fer, avec un résultat final de 4 toros applaudis à l’arrastre contre 1 silence.

5e avec 5 toros lidiés et 12 rencontres à la cavalerie, Victorino Martín n’a pas connu le même éclat que lors de la corrida historique de clôture de la dernière Feria des Vendanges. Point d’oreille coupée et 1 toro changé malgré quelques exemplaires qui n’ont pas manqué d’attrait, créant le danger en piste. A ce titre, 4 toros ont été applaudis à l’arrastre contre 1 silence, Octavio Chacón étant proche de couper l’oreille du 4e exemplaire de l’après-midi.

6e avec 3 toros lidiés et 6 rencontres à la cavalerie, Borja Domecq fils et ses deux fers de Vegahermosa ferment la marche. 2 toros ont reçu des applaudissements à l’arrastre contre 1 silence. Au total, 32 toros ont été lidiés lors de ces cinq corridas nîmoises, générant 69 rencontres à la cavalerie et provoquant la chute de 2 groupes équestres. 13 oreilles ont été accordées aux matadors de toros et 1 seule vuelta posthume a salué la qualité de jeu d’un toro d’El Torero. 2 toros sur 32 ont été changés sur ordre de la présidence – comme en 2018 – et 20 exemplaires ont été applaudis à l’arrastre par le public. Seulement 7 ont reçu un silence et 4 ont été sanctionnés de sifflets.

Réception capotera fort exposée de Thomas Dufau face à « Pargo », de l’élevage d’El Torero, meilleur toro de la feria, récompensé d’une vuelta posthume (crédit photo : Anthony Maurin).