ESCALAFÓN DES MATADORS DE TOROS : ROCA REY REPREND LE LEADERSHIP


1er avec 13 corridas toréées, 25 oreilles et 1 queue coupées, Andrés Roca Rey présente d’ores et déjà des chiffres impressionnants qui le positionnent idéalement pour battre peut-être ses records personnels de la saison 2018. A son avantage à Séville face aux toros de Jandilla, puis triomphateur à Madrid, Jerez de la Frontera (Cadix) et Sanlúcar de Barrameda (Cadix), le torero sud-américain réalise une temporada quasi-parfaite. A égalité de courses avec Morante De La Puebla, Roca Rey fait la différence en termes de pavillons ravis : seulement 9 oreilles coupées dans l’escarcelle de Morante, lui aussi crédité de l’oreille d’un Jandilla à Séville, et qui s’est montré à son avantage à Valladolid et Aranjuez (Madrid), sans oublier son triomphe de Jerez du 18 mai face à un toro de Domingo Hernández.

Sur la 3e marche du podium figure Julián López « El Juli », qui, avec 12 oreilles et 1 queue coupées en 11 corridas toréées, maintient une bonne moyenne de trophées. Après avoir gracié un toro de Garcigrande le 18 mai dernier à Jerez, le Madrilène a également triomphé le 2 juin à Aranjuez, deux jours après avoir ravi l’oreille d’un toro de Juan Pedro Domecq à Cordoue. Seule ombre au tableau : les silences qui ont raccompagné ses deux faenas le 24 mai dernier à Las Ventas. 4e, José María Manzanares II s’est distingué à Valladolid le 12 mai dernier en obtenant un trophée devant un exemplaire de García Jiménez, avant de signer deux sorties en triomphe consécutives à Jerez puis Aranjuez, qui portent son total de récompenses à 18 oreilles coupées en 10 courses toréées.

Avec 10 paseos et 9 oreilles au compteur, Sébastien Castella figure au 5e rang. Après avoir participé à la miurada de Séville, le matador biterrois a été ovationné lors de son premier après-midi madrilène, le 23 mai, face aux toros de Jandilla. Son dernier trophée récolté est celui glané dimanche après-midi à Nîmes lors de son mano a mano face à Roca Rey.

Étonnant 6e avec 9 oreilles en 9 courses, Antonio Ferrera signe un début de saison remarquable sublimé par sa Grande porte madrilène du 1er juin face aux toros de Zalduendo, avec trois trophées à la clé. Auteur d’une faena importante à Nîmes, le torero extremeño s’est justifié à chacune de ses prestations, signant encore une belle faena à Cordoue, le 30 mai, primée de l’oreille d’un toro de Virgen María. Un Ferrera suivi de près par son confrère originaire d’Estrémadure, Miguel Ángel Perera, crédité de 8 oreilles en 9 courses, triomphateur des Fuente Ymbro à Madrid le 15 mai dernier, et qui s’est encore récemment illustré à Albacete.

8e de la classification, Pablo Aguado est d’ores et déjà l’une des révélations de cette temporada du fait de son triomphe historique du 10 mai à Séville : quatre oreilles coupées face aux toros de Jandilla et une ouverture de la Porte du Prince qui l’ont définitivement fait entrer dans le cœur de l’afición sévillane. Un triomphe majuscule suivi d’une autre Grande porte, deux jours plus tard à Valladolid, puis lors de la corrida matinale du Dimanche de Pentecôte à Nîmes, avec une faena sublime, récompensée de deux trophées, face à l’ultime exemplaire du lot de Victoriano del Río.

Ginés Marín se classe au 9e rang après avoir coupé une oreille de poids à Madrid lors des courses de Montalvo du 18 mai et Domingo Hernández du 5 juin. Lors de cet ultime après-midi, le torero jerezano a été à deux doigts d’ouvrir la Grande porte de la Monumental de Las Ventas, effectuant deux vueltas. Également crédité d’une oreille lors de la corrida de Virgen María à Cordoue, le matador andalou semble traverser un grand moment artistique.

Cayetano ferme la marche de ce Top 10 avec 6 oreilles coupées en 8 corridas toréées. Programmé le 6 juin dernier à Lisbonne, le fils cadet du regretté Paquirri a effectué une vuelta à l’issue de ses deux prestations. Un silence a sanctionné chacune de ses faenas livrées à Albacete, lors de la corrida d’Asprona du 9 juin, face au bétail de Las Ramblas.

A ce jour, 86 matadors de toros figurent dans ce classement Escalafón, dont 30 toreros n’ayant officié qu’à une seule reprise depuis le début de saison européenne.

Chicuelina serrée du nouveau leader de l’Escalafón des matadors de toros, Roca Rey, lors de son mano a mano du Dimanche de Pentecôte à Nîmes face à Sébastien Castella (crédit photo : Anthony Maurin).