ESCALAFÓN DES REJONEADORS : LÉA VICENS ASSURÉE D’UN TROISIÈME TITRE CONSÉCUTIF


Les jeux sont quasiment faits. Alors qu’il ne reste sur l’agenda espagnol du mois de novembre qu’une seule corrida, qui réunira un rejoneador et deux matadors de toros ce samedi 2 novembre à Albox (Almería), le classement Escalafón des toreros à cheval semble presque bouclé. Première avec 40 corridas toréées, 68 oreilles et 2 queues coupées, Léa Vicens semble assurée d’un troisième sacre consécutif dans cette catégorie. Ses deux dernières sorties de Montoro (Cordoue) et Jaén ont confirmé ses aptitudes, avec un total de cinq oreilles obtenues et deux sorties en triomphe à la clé.

Magnifique 2e, Diego Ventura a lui aussi marqué les esprits en cette saison taurine 2019, avec un total de 39 paseos, 87 oreilles et 4 queues en guise de trophées. Avec trois pavillons ravis à Saragosse le 5 octobre dernier face à des toros de Sánchez y Sánchez, le rejoneador luso-andalou a admirablement conclu sa saison, avec trois autres oreilles, sur le sable de Zafra (Badajoz), devant du bétail de Fermín Bohórquez. Étonnant 3e, João Moura Caetano réalise la belle performance de ce dernier mois en alignant quatre courses triomphales à Lisbonne, Entrerríos (Badajoz), Montoro ou encore Redondo (Évora). Une série de succès qui permet au centaure portugais natif de Monforte de présenter un total de 31 corridas toréées pour 20 oreilles coupées.

La plus grande surprise de cette fin de temporada demeure celle créée par l’un des fils cadets de João Moura, Miguel Moura, 4e avec 30 corridas toréées pour un total de 11 oreilles et 1 queue. Un nombre de trophées réduit en raison d’une programmation majoritaire dans les arènes de son Portugal natal. Sept ans après ses débuts aux Saintes-Maries-de-la-Mer, le jeune Moura a récolté un beau succès à Entrerríos, le 12 octobre dernier, avant d’officier avec professionnalisme dimanche dernier à Évora (Portugal).

Des progressions qui font naturellement perdre une place à Andy Cartagena, 5e avec 29 corridas toréées, 78 oreilles et 5 queues coupées. Le centaure originaire de Benidorm n’en a pas moins réalisé une belle fin de saison en Espagne, obtenant une oreille à Saragosse, avant d’ouvrir les grandes portes des arènes de Zafra et Jaén. Il devance Leonardo Hernández II, lui aussi crédité de 29 paseos, mais avec un total de trophées moins important de 65 oreilles et 2 queues. A l’instar de Cartagena, le rejoneador natif de Badajoz a ravi une oreille à Saragosse, avant de triompher à Zafra et Jaén.

7e, Ana Rita a réalisé une belle fin de temporada et présente des chiffres flatteurs avec 74 oreilles et 4 queues coupées en seulement 28 corridas toréées. Triomphatrice à El Vellón (Madrid), le 6 octobre dernier, face à un lot d’El Sierro, l’amazone native de Vilafranca de Xira (Portugal) s’est également illustrée quatre jours plus tard à Lisbonne devant un toro de Brito Paes. Elle devance son compatriote Rui Fernandes, 8e avec 28 corridas toréées, mais « seulement » 38 oreilles et 1 queue à son actif. Moins programmé en octobre, le blond cavalier portugais n’a officié qu’à une seule reprise à Lisbonne, le 10 octobre dernier, sur le sable des arènes de Campo Pequeno.

Différents changements dans ce Top 10 européen des toreros à cheval qui permettent notamment à Raúl Martín Burgos de réintégrer le wagon de tête. 9e avec 27 corridas toréées, 57 oreilles et 4 queues coupées, le cavalier madrilène âgé de 40 ans a lui aussi ravi une oreille à El Vellón, six jours avant de triompher à Medina de Pomar (Burgos), deux oreilles en mains face à un lot de Badía Hermanos. Il devance Pablo Hermoso de Mendoza, qui a rétrogradé à la 10e place depuis sa dernière corrida toréée à Logroño, le 22 septembre. Des compteurs figés à 26 corridas toréées et 32 oreilles coupées pour le rejoneador natif d’Estella (Navarre).

A ce jour, 102 rejoneadors figurent dans ce classement Escalafón, dont 29 cavaliers n’ont figuré qu’à une seule reprise depuis le début de la saison européenne.

Attitude de défi de Léa Vicens face à un toro de Fermín Bohórquez, le lundi 5 juin 2017 aux arènes de Nîmes (crédit photo : Anthony Maurin).