BILANS DE LA SAISON 2019 : SÉBASTIEN CASTELLA ET PACO UREÑA DANS UN MOUCHOIR DE POCHE


En 2019, ils ont été 24 matadors de toros à fouler le sable des arènes de Nîmes lors de l’une ou des deux ferias organisées dans la capitale gardoise. 24 toreros professionnels qui se sont partagés 27 oreilles, ouvrant 4 Portes des Consuls et 3 Porte des cuadrillas, effectuant 3 vueltas, saluant à 11 reprises, écoutant 17 silences ou encore 24 avis. Des chiffres qu’il convient d’affiner avec une précision de taille : sur les 24 matadors de toros engagés, 3 l’ont été à deux reprises et se partagent donc le podium de cette temporada nîmoise, le nombre de toros lidiés et de trophées glanés permettant de les différencier.

Leader 2019, Sébastien Castella arrive donc en tête pour la deuxième année consécutive dans ce classement global des matadors de toros aux arènes de Nîmes. Du fait de son double engagement et du mano a mano avec Roca Rey, le matador biterrois a lidié 5 toros et ravi un total de 4 oreilles, soit le nombre le plus important de trophées sur l’ensemble de l’année. Cela lui a valu l’une des 4 sorties en triomphe par la Porte des Consuls comptabilisées cette année et au rang desquelles figurent également Miguel Ángel Perera, Paco Ureña et Juan Leal.

2e, Paco Ureña réalise sa meilleure temporada nîmoise depuis sa confirmation d’alternative lors de l’édition 2015 de la Feria de Pentecôte. Deux engagements et 4 toros lidiés pour le torero de Lorca, qui a obtenu le Dimanche de Pentecôte sa première sortie en triomphe par la Porte des Consuls face à un lot de Victoriano del Río. Trois oreilles lui ont été accordées lors de cette lumineuse matinée. Ureña devance au classement le troisième homme de cette corrida dominicale, Pablo Aguado, avec qui il a également partagé le cartel de la corrida de Victoriano del Río lors des dernières Vendanges. Crédité des deux oreilles de l’ultime toro de la course matinale du Dimanche de Pentecôte, le matador sévillan a lui aussi officié à deux reprises lors de cette temporada nîmoise, ouvrant au passage l’une des trois portes des cuadrillas de la saison 2019.

Au 4e rang on retrouve Andrés Roca Rey, qui a participé à une corrida cette année aux arènes de Nîmes, où il a lidié 3 toros dans le cadre du mano a mano avec Sébastien Castella, qui s’est déroulé à guichets fermés. Une première depuis 2012 ! Une oreille a été octroyée au torero péruvien, qui s’était distingué devant le 4e exemplaire du lot de Juan Pedro Domecq.

Égalité parfaite entre Miguel Ángel Perera et Juan Leal, 5e ex-aequo, après avoir lidié 2 toros chacun lors de la Feria des Vendanges et coupé un total de 3 oreilles – dont 2 symboliques pour le torero extremeño –, ouvrant ainsi la Porte des Consuls. Deux prestations marquées du sceau du brio, tout d’abord avec un Perera qui a excellé lors de la corrida de Garcigrande des Vendanges, et qui aurait pu prétendre à une récompense plus importante en termes de trophées. Lors de la corrida de clôture de la feria, Juan Leal a lui aussi fait la différence devant deux bons toros de Fuente Ymbro, proposant un toreo particulièrement exposé qui a porté sur le public.

7e, David de Miranda est l’unique matador de toros à avoir confirmé son alternative cette année aux arènes de Nîmes. Le torero andalou s’est distingué lors de la corrida de Jandilla, le samedi veille de Pentecôte, en ravissant les deux oreilles du 1er toro. Une prestation qui s’est distinguée pour la qualité de l’engagement du torero natif de Trigueros (Huelva) et d’un bon concept de tauromachie, qui lui a valu une sortie en triomphe par la porte des cuadrillas au côté de son parrain de confirmation, Antonio Ferrera, 8e au classement avec un nombre identique de trophées, mais deux avis sonnés illustrant la perte probable d’un triomphe plus important avec l’épée, alors que se dessinait la possibilité de l’ouverture de la Porte des Consuls, 14 ans après l’ouverture de sa dernière, acquise devant des toros de Samuel Flores.

Une porte des cuadrillas que Daniel Luque, 9e, n’a pas souhaité ouvrir même si les deux oreilles acquises lors de la corrida d’ouverture de la Feria des Vendanges le lui permettaient. Solide dans sa gestuelle et mû par une technique affinée, le matador originaire de Gerena a fait valoir à Nîmes une nouvelle face de sa personnalité devant deux exemplaires de Robert Margé et d’El Torero aux conditions opposées. Un retour réussi après quatre années d’absence dans l’amphithéâtre romain où il reçut l’alternative lors de l’édition 2007 de la Feria de Pentecôte.

A la 10e place on retrouve Thomas Dufau, crédité de l’unique oreille de l’excellente corrida d’El Torero qui avait ouvert la Feria de Pentecôte. Une égalité de trophées partagée avec Román, particulièrement convaincant le lendemain devant le lot de Jandilla et Vegahermosa, ou encore José María Manzanares II, auteur de l’estocade de la Feria des Vendanges devant un exemplaire de Domingo Hernández.

Enrique Ponce figure au 13e rang après avoir ravi l’unique oreille de la corrida de Victoriano del Río organisée le dimanche matin de la Feria des Vendanges. Une position qu’il partage également avec Ginés Marín, dont le toreo au ralenti devant le 3e exemplaire du lot de Fuente Ymbro a marqué les esprits. Octavio Chacón se positionne en 15e position après avoir officié comme chef de lidia lors de la corrida de Victorino Martín lors de la Feria de Pentecôte.

Le torero andalou ouvre un groupe de dix matadors de toros ayant officié cette année lors d’une corrida aux arènes de Nîmes, sans avoir coupé la moindre oreille : outre Chacón, on retrouve Curro Díaz, auteur de gestes stylés et dominateurs face aux toros de Margé, mais aussi Andy Younès et Rubén Pinar. 19e, Luis David figure également dans cette fin de classement, également composée par Thomas Joubert, l’infortuné López Simón – qui a perdu avec l’épée un triomphe certain face aux Fuente Ymbro lors de la corrida de clôture de la Feria des Vendanges – ou encore Pepe Moral. Toñete et Diego Urdiales ferment la marche, respectivement aux 23 et 24e places, du fait d’un nombre de silences plus important par rapport aux toreros qui les ont précédés.

Concentration de Sébastien Castella dans le patio de cuadrillas des arènes de Nîmes le samedi 14 septembre 2019 avant la corrida de Garcigrande (crédit photo : Anthony Maurin).