VICTORINO MARTÍN : UNE HISTOIRE NÎMOISE


Cela ne s’invente pas mais Victorino Martín devrait participer en septembre prochain à sa 30e corrida sur le sable des arènes de Nîmes. Une couronne d’Albaserrada bien connue avant que le regretté « sorcier de Galapagar » n’en fasse l’acquisition puisque plusieurs toros marqués du fer du fameux « A » foulèrent à plusieurs reprises la piste nîmoise, notamment sous l’appellation de José Bueno, très en vogue dans les années 20. Des toros à la robe grise unique associés aux fastes des ferias de Nîmes du début des années 90…

Nous aurons l’occasion dans ces colonnes de décliner la « story nîmoise » passionnante de Victorino Martín, un élevage dirigé aujourd’hui par un ganadero passionné, très connaisseur de ses toros et ardent défenseur de la Tauromachie auprès des instances espagnoles. Une histoire qui débuta le 18 juin 1972 par une corrida qui n’est pas passée à la postérité… Au cartel de cette première nîmoise, trois toreros spécialistes de ce type d’exercice : Andrés Vázquez, Manolo Cortés et Marismeño.

Andrés Vázquez, qui a défié les Victorino Martín à dix reprises lors de sa courte mais intense carrière de matador, s’est justement révélé face à un toro porteur de la devise bleue et rouge. Trois ans avant cette corrida nîmoise, le 10 août 1969 à Madrid, un toro de Victorino Martín, « Baratero », honoré d’une vuelta posthume, le propulse sur le devant de la scène taurine. Trois oreilles en mains, Andrés Vázquez relance totalement sa carrière et tente même un coup de poker en défiant ces mêmes toros de Victorino Martín, lors d’une corrida en solitaire, pour la première fois dans l’histoire de cet élevage mythique.

Petit passage en contre-piste pour un toro de Victorino Martín lors de la corrida du dimanche 24 mai 2015 aux arènes de Nîmes (crédit photo : Anthony Maurin).