TEMPORADA : UN ANDRÉS ROCA REY TRÈS IMPLIQUÉ A SÉVILLE


Quasi-plein sur les gradins de la Real Maestranza de Caballería pour cette cinquième course de la Feria d’avril du fait de l’importance du cartel composé par Miguel Ángel Perera, Alejandro Talavante et Andrés Roca Rey face à un lot de toros de García Jiménez qui n’a pas donné le jeu escompté, exception faite du 5e exemplaire qui s’est avéré le meilleur. Un toro qui a permis à Alejandro Talavante de se mettre en évidence en coupant l’unique oreille de la journée et de maintenir le lien important tissé depuis une douzaine d’années avec l’afición sévillane. Un lot complété par un toro de réserve de Torrestrella qui n’a pas souri à Andrés Roca Rey, très attendu à la Maestranza après l’oreille coupée lors de la corrida du Dimanche de Résurrection.

En marge de son futur engagement nîmois du Dimanche de Pentecôte, le torero péruvien n’a pas été favorisé par son tirage au sort, tout comme le chef de lidia, Miguel Ángel Perera. Toutefois, le matador natif de Lima s’est illustré dès le 2e toro de l’après-midi par un excellent quite par chicuelinas auquel Alejandro Talavante a répondu avec torería. Un capote manié avec lenteur et aisance par Roca Rey devant le 3e toro de la course, accueilli avec la muleta par deux impressionnantes passes cambiadas dans le dos.

Malgré le manque de durée de son adversaire à la muleta, Roca Rey s’est attaché à maintenir un bon niveau d’interprétation, toréant avec vibration et densité sur le côté droit. Une faena récompensée d’un salut sous l’ovation malgré un échec avec l’épée. Un temple naturel que le torero sud-américain a réaffirmé devant le sobrero d’Álvaro Domecq, moins investi à la cape et la muleta.

Une réserve qui a conduit Roca Rey à une débauche d’efforts sur une distance plus rapprochée, exercice qu’il affectionne particulièrement, sans toutefois pouvoir inverser la tendance de sa faena. Du côté des cuadrillas, les banderilleros Javier Ambel et Guillermo Barbero ont été invités à saluer lors de la lidia du 1er toro, tout comme les subalternes de Roca Rey, Juan José Domínguez et Paco Algaba (3e), sans oublier Curro Javier (4e) pour lequel la musique des arènes a joué après avoir été blessé.

Andrés Roca Rey, qui est attendu à Séville le 19 avril prochain avant une mini-campagne mexicaine fin avril, est annoncé le Dimanche de Pentecôte, 20 mai 2018, aux arènes de Nîmes, aux côtés de Juan José Padilla et José María Manzanares II face aux toros de Núñez del Cuvillo. Il y toréera sa quatrième corrida dans l’amphithéâtre nîmois, où il ne compte à ce jour qu’une seule sortie en triomphe, par la porte des cuadrillas, au soir de sa brillante alternative des Vendanges 2015.

(Crédit photo : Plaza de toros de la Real Maestranza de Caballería de Sevilla).