L’actualité vogue au gré des nouvelles de toutes sortes, entre avancées réelles, victoires éclatantes du monde taurin et reculades sur d’autres points. C’est le cas en Colombie, où la situation de la tauromachie demeure assez paradoxale. Après avoir reconquis les arènes de Bogota en 2017, cinq années après leur fermeture, la patrie de Fernando Botero voit l’une de ses plazas emblématiques amputée de sa feria.
Il n’y aura pas de toros en 2019 aux arènes de la Macarena de Medellín. Conséquence immédiate de la vente totale de la société Cormacarena qui assurait l’exploitation de l’édifice et l’organisation de ses spectacles depuis 1991. Une annoncé notifiée par le directeur de l’entité, Santiago Tobón, qui, dans un communiqué, a rappelé les principes du contrat non-lucratif le liant à l’Hôpital Saint-Vincent-de-Paul, propriétaire de l’édifice, en partenariat avec la municipalité de Medellín.
La récente session des parts de la Fondation Saint-Vincent-de-Paul a changé la donne du pool d’actionnariat de la société, laissant la majorité de gestion à la SAS D’Groupe dès le 1er janvier 2019. Une cessation d’activités qui inclut l’annulation des événements taurins traditionnellement organisés en début d’année. Curieuse manière pour une organisation taurine jusqu’alors respectée de laisser à l’abandon une arène sud-américaine de prestige sans avoir pensé en amont au suivi d’une programmation post-cessation.
A ce jour, la dernière corrida organisée aux arènes de Medellín remonte au 17 février 2018, avec Enrique Ponce, El Juli et Juan de Castilla face à six toros d’Ernesto Gutiérrez.
Estocade en ombre et lumières de José María Manzanares II le 15 septembre 2012 aux arènes de Nîmes (crédit photo : Anthony Maurin).