TEMPORADA : SÉDUISANTS TOROS DE VIRGEN MARÍA A PONTEVEDRA


Ambiance de fête ce samedi sur les gradins des arènes de Pontevedra remplies aux trois-quarts pour une corrida mêlant l’art du rejoneo à celui de la corrida à pied. En ouverture de cartel, Diego Ventura, toujours autant efficace et spectaculaire, s’est distingué en ravissant les deux oreilles de ses deux toros de Los Espartales. Deux faenas rondement menées qui lui ont ainsi permis de sortir en triomphe par la Grande porte des arènes.

Il s’en est fallu de peu pour que les deux matadors de toros espagnols programmés en fassent de même face aux trois exemplaires de Virgen María et un de Santa Ana (2e), le second fer de l’élevage. Une oreille dans l’escarcelle d’Antonio Ferrera ainsi que dans celle de David Fandila « El Fandi », qui auraient pu assurément obtenir un nombre plus important de trophées sans un manque de réussite avec l’épée. Amené à saluer à l’issue de la lidia du toro de Santa Ana, excessivement piqué, Antonio Ferrera a coupé l’oreille d’un grand Virgen María baptisé « Enloquecido ».

Brave et combatif sous le fer, profond dans ses charges malgré un léger manque de forces, le 5e toro de la course a ainsi permis au torero extremeño de se mettre en évidence. A ce moment précis de la corrida, El Fandi avait déjà ravi l’oreille de « Bisonte », 3e exemplaire de l’après-midi, doté d’une charge suave. Toutefois, le granadino n’a pu convertir son succès en triomphe à cause de l’épée à l’issue d’une lidia complète d’un brave 6e toro.

« Vencedor » a été le toro de l’après-midi, « un toro de rabo dans n’importe quelle arène » selon les dires d’Irene Tirado, fille d’Andrés, le mayoral historique de la ganadería. Un toro de grande transmission offrant une qualité de charge différente de celle des autres exemplaires. La quête de la caste offre parfois des instants rares et privilégiés pour celles et ceux qui vivent au quotidien aux côtés de leurs toros.

Des ovations à l’arrastre et des récompenses prometteuses… Face aux capes et muletas de Paco Ureña, Joselito Adame et Ginés Marín, nul doute que les pupilles de Virgen María vont étonner le public nîmois.

Souvenir de la dernière venue des toros de Jean-Marie Raymond à Nîmes, avec ses fers de Virgen María et Santa Ana, le 8 juin 2011, en ouverture de la Feria de Pentecôte, avec la confirmation d’alternative d’Alberto Aguilar (crédit photo : Anthony Maurin).