Les toreros sont des héros des temps modernes, vêtus de lumières, qui n’ont pas peur de défier la mort. Comme un signe du destin, alors que Juan José Padilla vient de dire adieu au toreo, un autre torero de mérite a emprunté le sentier du sacrifice professionnel après avoir été blessé dans sa chair. Sept ans après le très grave coup de corne subi par Padilla à Saragosse, Paco Ureña va lui aussi reprendre le chemin des pistes après avoir perdu l’usage de son œil gauche.

Un œil en moins mais la même éthique pour Paco Ureña qui doit annoncer ce vendredi 21 décembre à Valencia son retour en piste dans le cadre d’une conférence de presse. Un événement qui devrait avoir lieu lors des Fallas de Valencia, première grande feria européenne de la saison taurine. Grièvement blessé à l’œil gauche le 14 septembre dernier à Albacete par un toro d’Alcurrucén, Paco Ureña a privilégié la reprise de son entraînement en tant que torero.

Alors que la perte de la vision de son œil gauche a été confirmée par les médecins, Paco Ureña a renoncé en cette fin d’année à de nouvelles interventions. Avec la rupture du nerf optique et de la rétine, le torero originaire de Lorca devra intégrer un handicap tout en continuant de défier les toros. En termes de soins, Ureña a bénéficié d’une reconstruction du segment antérieur de l’œil gauche, avec l’apposition d’un iris artificiel et l’injection de silicone intraoculaire sur le segment postérieur du globe.

Déterminé comme jamais, Paco Ureña reprendra donc le chemin des arènes, avec une réapparition prévue à Valencia, plaza associée à de nombreux et grands triomphes dans sa carrière. Une arène de première catégorie dont Simon Casas compose actuellement les cartels. Dans l’attente de leur proclamation, Paco Ureña réunira la presse ce vendredi dans le salon Sorolla de l’hôtel Athénée Mercantil de Valencia. Il s’agira de sa première apparition publique depuis la grave blessure reçue le 14 septembre dernier aux arènes d’Albacete.

Salut au tiers de Paco Ureña le dimanche 17 septembre 2017 lors de son dernier passage par les arènes de Nîmes (crédit photo : Anthony Maurin).