Le 5 août prochain, Juan Bautista et Andy Younès vont se retrouver au cartel d’une même corrida, près d’un an après la prise d’alternative du benjamin des matadors français. Ce mano a mano aura lieu aux Saintes-Maries-de-la-Mer dans le cadre d’un « hommage à la tauromachie française », avec la présence dans les chiqueros de six toros issus de six ganaderías françaises : Blohorn, Fernay, Gallon, Los Galos, Tardieu et Yonnet. Deux matadors arlésiens qui figurent évidemment aux cartels de la Feria de Pentecôte du fait de la qualité de leur temporada 2017.
34e matador de toros français de l’Histoire, Jean-Baptiste Jalabert « Juan Bautista » a également toréé à ce jour 34 corridas dans les arènes de Nîmes. Une piste associée à de nombreux triomphes et faenas importantes. Depuis la grâce du novillo « Tanguisto », de Yerbabuena, en 1999, au solo de la dernière Pentecôte, en passant par le rabo coupé à un toro de José Vázquez, lors des Vendanges de 2008, l’histoire nîmoise de Juan Bautista s’écrit en lettres d’or depuis bientôt deux décennies. Le 16 septembre 2017, le matador arlésien officiait pour la première fois en tant que parrain dans les arènes de Nîmes pour conférer l’alternative à un jeune impétrant, en l’occurrence Andy Younès. Juan Bautista avait déjà officié par le passé à Nîmes comme témoin d’alternative pour Andrés Roca Rey (2015), mais également comme parrain de confirmation d’alternative pour Arturo Macías (2010) et Thomas Joubert (2016), et témoin de confirmation d’alternative pour Alejandro Talavante (2006), Iván Fandiño (2013) et José Garrido (2016).
63e matador de toros français de l’Histoire, Andy Younès a déjà écrit bon nombre de pages dans son carnet nîmois. Double lauréat de la Cape d’or en 2015 et 2017, le torero arlésien a connu une alternative triomphale en septembre dernier qui lui a permis d’ouvrir la première Porte des Consuls de sa jeune carrière au côté de son parrain Juan Bautista. Un triomphe favorisé par la qualité intrinsèque du bétail de Núñez del Cuvillo lors de cette course matinale du samedi 16 septembre 2017. Dans quelques semaines, Andy Younès relèvera un autre défi après son triomphe arlésien et la grâce d’un toro de Jandilla le Dimanche de Pâques : celui de partager l’affiche avec deux monstres sacrés de la tauromachie : El Juli et un autre numéro 1 français en la personne de Sébastien Castella face aux toros de Garcigrande. Un élevage qu’Andy Younès n’a jusqu’alors jamais croisé directement.
Pour Juan Bautista, la corrida du Dimanche de Pentecôte, 20 mai (11h30), est un exercice connu. Le matador arlésien a déjà partagé l’affiche à six reprises à Nîmes avec Enrique Ponce : la première fois, c’était le 1er juin 2001, pour un moment historique et la grâce du toro « Descarado », de Victoriano Del Río, entre les mains du maestro de Chiva. Une première en France ! Depuis cette date, cinq autres corridas nîmoises ont suivi pour les deux matadors, avec deux Portes des Consuls pour Juan Bautista lors des deux sessions matinales de Pentecôte en 2011 - déjà face aux Juan Pedro Domecq - et 2016. Autant dire que le cartel du prochain dimanche matin sera scruté avec attention, face aux toros de Juan Pedro Domecq, pour la première corrida en France de celui qu’on présente d’ores et déjà comme un phénomène en Amérique latine : le Vénézuélien Jesús Enrique Colombo.
Cérémonie d’alternative d’Andy Younès, des mains de Juan Bautista, en présence d’Alejandro Talavante, le samedi 16 septembre 2017 aux arènes de Nîmes (crédit photo : Anthony Maurin).