TEMPORADA : PACO UREÑA NE RÉCUPÈRERA PAS LA VISION DE L’ŒIL GAUCHE


Sept ans après le terrible accident subi par Juan José Padilla aux arènes de Saragosse, un autre torero espagnol de renom va perdre la vision de son œil gauche. Conséquence du coup de corne reçu le vendredi 14 septembre à Albacete lors de la réception à la cape d’un toro d’Alcurrucén, Paco Ureña souffre d’une rupture oculaire du globe de l’œil gauche. A la différence de Padilla, le torero originaire de Murcie pourra conserver son œil mais ne sera jamais en mesure de recouvrer la vision.

Cette triste nouvelle a été confirmée par les médecins qui l’ont opéré le 10 octobre dernier à l’Institut ophtalmologique Fernández-Vega d’Oviedo. A l’issue de cette opération, le matador de toros natif de Lorca, âgé de 35 ans, s’est vu signifier par les médecins qu’un tel coup de corne à l’œil était « l’un des accidents les plus graves qui puissent survenir », comme cela est d’ailleurs précisé dans le certificat médical édité. La rupture du globe oculaire sur l’ensemble de l’œil gauche a occasionné une perte de liquide intraoculaire assortie « d’une absence d’iris, de cristallin, de la majeure partie de la rétine et d’une destruction du nerf optique » rendant inéluctable la perte de fonctionnalité de l’organe de vision.

Malgré ce, les médecins ont réussi à conserver l’œil gauche ainsi que son apparence esthétique. Au cours de l’intervention, les spécialistes ont procédé à une reconstruction du segment oculaire antérieur, en plaçant un iris artificiel, ainsi qu’un segment postérieur, en injectant de la silicone intraoculaire.  

Dans un communiqué édité par son cabinet de presse, Paco Ureña a indiqué contrôler l’évolution de cette blessure dans les prochaines semaines afin de pouvoir déterminer au mieux le temps de récupération nécessaire. Une nouvelle « difficile à accepter » pour le torero, qui a confié « sa tranquillité, le souhait et l’espoir de revenir au plus vite ».

Paco Ureña dans le patio de cuadrilla des arènes de Nîmes, lors de sa confirmation d’alternative du dimanche 24 mai 2015 (crédit photo : Anthony Maurin).