TEMPORADA : LES LECONS D’OLIVENZA


Alors que Castellón a entamé sa Feria de la Madeleine et que les Fallas sont prêtes à s’embraser, Olivenza vient de fixer le premier cap de la saison espagnole. Vendredi dernier, la novillada d’El Juli, porteuse du fer d’El Freixo, a donné du jeu, permettant à Juanito, Toñete et Marcos de couper une oreille chacun. Une course également marquée par les débuts en novillada formelle avec le benjamin de la famille Adame, Alejandro, d’une ressemblance frappante avec son frère aîné Joselito. Une novillada exigeante qui a enfin vu María del Mar Santos et Juanito recevoir des soins à l’infirmerie après avoir été blessés.

Samedi matin, le premier triomphe est revenu à Juan José Padilla, trois oreilles en mains, qui a bien exploité un lot de toros de qualité de Joselito. Une corrida entachée par la blessure de Luis David Adame, tout de même récompensé d’un trophée et dont l’investissement a été total. Un pavillon également glané par José Garrido devant le 5e toro, et qui complétait le cartel.

L’après-midi, la course de Domingo Hernández a été marquée par la confirmation du forfait d’El Juli pour cette feria, le torero madrilène étant insuffisamment remis de sa blessure reçue à Bogota il y a deux semaines. Un poste occupé par Ginés Marín qui a toréé avec conviction et ravi les deux oreilles de son premier adversaire. Une voie du succès sur laquelle se sont engouffrés ses deux expérimentés compagnons d’affiche, Miguel Ángel Perera et Alejandro Talavante, qui, sur leurs terres d’Estrémadure, ont excellé, avec deux et trois oreilles respectivement. Une corrida qui s’est conclue par la sortie en triomphe des trois matadors.

Dimanche matin, la même intensité a régné lors de la corrida de Victoriano Del Río, avec un haut niveau de forme affiché par Enrique Ponce et Antonio Ferrera, tous deux crédités de trois pavillons. Un succès emboîté par Andrés Roca Rey, qui a ravi l’oreille de ses deux exemplaires afin d’accompagner ses deux aînés espagnols sous l’arche de la grande porte d’Olivenza.

Répété l’après-midi pour remplacer El Juli, Antonio Ferrera n’a pas connu la même réussite devant le melting-pot ganadero composé des fers de Zalduendo, Victorino Martín et Garcigrande. Un lot de toros assez inégal en caractère devant lequel Ginés Marín a émergé en coupant l’unique oreille du mano a mano. Conclusion en demi-teinte d’une feria d’Olivenza qui annonce un mois de mars fort prometteur au niveau des forces en présence de l’Escalafón.

(crédit photo : Anthony Maurin, archives de la Feria de Pentecôte 2014).