TEMPORADA : LE WEEK-END DES TOREROS DE LA FERIA


Ce dimanche 8 avril, une semaine après Pâques, Rafaelillo et Andrés Roca Rey ont brillé sur le sable des arènes de Cieza (Murcie). Les deux matadors ont respectivement ravi trois oreilles et deux oreilles et la queue face à un bon lot de toros d’un torero-ganadero en la personne d’Alejandro Talavante. Des faenas convaincantes de la part du Murciano et du Péruvien, qui ont ouvert la Grande porte des arènes alors que Talavante – qui a écouté le silence par deux fois – a joué le rôle du cordonnier mal chaussé.

Rafaelillo ouvrira la Feria de Pentecôte aux côtés des toreros français Thomas Dufau et Juan Leal devant une corrida de Partido de Resina le vendredi 18 mai aux arènes de Nîmes. Deux jours plus tard, Andrés Roca Rey partagera l’affiche dans un cartel de prestige avec José María Manzanares II pour les adieux nîmois de Juan José Padilla face à des toros de Núñez del Cuvillo.

La mauvaise nouvelle du week-end est venue de Séville où, lors de la première corrida dominicale de la Feria d’avril, Román a reçu un coup de corne grave de 15 cm par le 3e toro de Las Ramblas dans la zone prétibiale de la jambe gauche, occasionnant de nombreuses lésions musculaires et nerveuses. C’est un nouveau coup dur pour le torero valencian sacré matador à Nîmes qui avait déjà été blessé lors des Fallas de Valencia sous l’aisselle gauche. Une nouvelle preuve de son engagement indéfectible et de la valeur de ses intentions en cette saison 2018 qui le voit annoncé à Nîmes le Lundi de Pentecôte face à une attendue corrida de Jandilla, fer triomphateur à Arles.

Plus au nord de Séville, à Madrid, plus de 6.500 spectateurs ont assisté à la première novillada de la temporada porteuse du fer andalou de Fuente Ymbro. Une journée dominicale marquée par la présentation à Las Ventas d’Ángel Téllez, annoncé à Nîmes le 19 mai prochain aux côtés d’Adrien Salenc et El Rafi pour la novillada de la Cape d’or. Le natif de Madrid a salué par deux fois, montrant une technique affirmée à l’issue de sa première faena avant de ciseler plusieurs naturelles de qualité devant l’ultime novillo de Ricardo Gallardo.

De l’autre côté de l’Atlantique, la Feria de Texcoco suit son cours au Mexique. Dimanche dernier, Sébastien Castella y a ravi l’oreille d’un toro de réserve de l’élevage de Torreón de Cañas offert en supplément. Le matador biterrois, qui est annoncé à Séville le 17 avril, officiera pour Pentecôte dans l’un des cartels étoiles de la feria, le samedi 19 mai, aux côtés d’El Juli et Andy Younès face aux toros de Garcigrande.

Au Mexique encore, tout va pour le mieux pour les toreros à cheval de la famille Hermoso de Mendoza. Samedi 7 avril, Pablo et Guillermo ont toréé une nouvelle corrida équestre en duo devant du bétail de Refugio Peña et San Pablo dans les arènes de Ciudad Juárez. Deux oreilles et la queue ont récompensé l’ultime faena de Pablo Hermoso de Mendoza étincelant sur les flancs de ses montures « California », « Berlín », « Deco » et « Garfio ».

Mais à ce petit jeu, c’est le fils de Pablo, Guillermo Hermoso de Mendoza qui s’est montré le plus habile, ravissant un total de quatre oreilles et une queue face à ses deux novillos. Un triomphe intégral pour le jeune rejoneador fils du « roi de Navarre » qui a ciselé une première partition de haut niveau sur ses chevaux « Barrabas », « Brindis », « Baco » et « Jabugo ». Un succès confirmé devant l’ultime exemplaire de la journée notamment grâce à l’expérience de montures aguerries de son père comme « Disparate » et « Dalí », qui ont brillé à l’instar de de « Agora II » et « Bacano ».

Un nouveau triomphe et une excellente nouvelle à l’orée de la présentation de Guillermo Hermoso de Mendoza à Nîmes le lundi 21 mai, en clôture de la Feria de Pentecôte, aux côtés de son père Pablo et de Léa Vicens face aux toros d’El Capea.

(Crédit photo : Anthony Maurin).