Ce sacre sera une surprise pour certains et une confirmation logique pour d’autres. Un peu plus de deux ans après sa prise d’alternative, Joaquín Galdós a remporté un grand triomphe le 25 novembre dernier en ravissant un total de trois oreilles face à un lot de toros panaché de Peña de Francia et Puerto de San Lorenzo. Sur le sable de ses arènes de Lima, le torero péruvien n’a souffert d’aucune comparaison aux côtés de José María Manzanares II, crédité d’une oreille, ou encore de Morante De La Puebla, sanctionné d’une bronca.
Galdós, qui a vu le jour dans la capitale péruvienne il y a 23 ans, s’est même permis le luxe de s’adjuger le fameux trophée du Scapulaire d’or pour la première fois de sa carrière. Un sacre qui récompense le triomphateur de la Feria del Señor de los Milagros, cycle pourtant marqué par l’autre matador péruvien incontournable du moment, Andrés Roca Rey. La concurrence a d’ailleurs été rude entre les principaux protagonistes de cette feria qui demeure comme l’une des plus importantes d’Amérique du Sud.
Organisée tout au long des dimanches du mois de novembre, la Feria del Señor de los Milagros avait débuté par le triomphe du torero local Juan Carlos Cubas face à un lot de La Viña. Un départ idéal confirmé le 11 novembre par la grâce d’un toro d’El Olivar entre les mains de l’un des toreros révélation de cette temporada, Álvaro Lorenzo. Une semaine plus tard, Juan José Padilla n’avait pas manqué lui aussi d’ouvrir la Grande porte des arènes d’Acho afin de marquer d’une pierre blanche ses adieux avec le public de Lima.
Une feria qui est donc allée crescendo, culminant sur les deux faenas majeures de Galdós, le 25 novembre, et récompensées de trois oreilles. Dimanche dernier, la réplique convaincante d’Andrés Roca Rey n’a pas suffi à inverser la tendance au sein du jury péruvien. Malgré trois oreilles coupées à son lot de Sánchez-Arjona, le numéro 1 à l’Escalafón n’a pu ravir le Scapulaire d’or à son compatriote, devant se contenter d’un triomphe plus que convaincant face à deux challengers nommés Enrique Ponce et El Juli.
Andrés Roca Rey et Joaquín Galdós sont les représentants d’une nouvelle génération de toreros capables de rivaliser au plus haut niveau. Rappelons que le premier a été sacré matador de toros il y a trois ans à Nîmes, des mains d’Enrique Ponce, avant de devenir aujourd’hui le torero qui a le plus de fois officié dans les arènes européennes. A ce jour, Joaquín Galdós n’a foulé le sable nîmois qu’à une reprise, le 17 septembre 2015, avant-veille de l’alternative de Roca Rey, où il s’était montré convaincant, en effectuant la seule vuelta de l’après-midi lors d’une novillada de Los Chospes.
Véronique décidée de Joaquín Galdós aux arènes de Nîmes, lauréat 2018 du Scapulaire d’or de la Feria del Señor de los Milagros à Lima (crédit photo : Anthony Maurin).