TEMPORADA : LA TAUROMACHIE, 3e SPECTACLE DE MASSES APRÈS LES MUSÉES ET LES CONCERTS


Le IIe Congrès international de Tauromachie de Murcie a permis de rétablir bon nombre de vérités quant à l’importance des spectacles tauromachiques dans un pays comme l’Espagne, tordant au passage le cou à bon nombre de poncifs anti-taurins, répétés par une certaine presse qui a oublié de vérifier la véracité de ses « informations ». Ainsi, le Ministère de la Culture a confirmé que la Tauromachie représentait le troisième spectacle de masses en Espagne, derrière les visites de musées et les concerts de musique actuelle ou classique. Un fait qui réhabilite le pouvoir réel des aficionados et qui fait du spectacle tauromachique une réalité culturelle que l’on doit prendre en compte et respecter.

C’est la directrice de la Division des Statistiques du Ministère espagnol de la Culture, María Ángeles Pérez Corrales, qui a donné lecture de ces données, desquelles sont exclus le football et le cinéma. Dans le premier cas, il n’est nullement question de culture puisqu’il s’agit d’un événement sportif alors que le second n’est pas pris en compte car n’ayant pas lieu en direct. De même, les personnes présentes aux spectacles tauromachiques enregistrent un plus grand usage de produits culturels par rapport au reste des citoyens espagnols.

Ces données statistiques éditées par le Ministère espagnol de la Culture se basent également sur 16.000 enquêtes réalisées tous les quatre ans. On y découvre que 9,5% de la population espagnole affirme aller au moins une fois à une corrida formelle en tant que spectateur d’arènes. 17% des sondés disent regarder des corridas en direct via des médias comme la télévision et, dans une moindre mesure, internet.

A titre comparatif, les déclarations concernant la présence physique à des concerts ou dans des musées atteignent respectivement 24,5% et 23,2%. Le nombre de spectateurs des corridas de toros est supérieur à celui des opéras, des productions de danse, de zarzuelas, de ballets ou de cirques. Cela n’empêche pas les amateurs de corridas d’être fortement intéressés par les manifestations artistiques précédemment citées, justifiant la porosité des publics entre ces différents spectacles, selon l’analyse de la représentante du ministère.

Concernant des données strictement tauromachiques, il a été rappelé que 387 corridas de toros avaient été célébrées en Espagne tout au long de la saison 2017, soit une de plus que lors de la temporada précédente. 220 novilladas ont également été dénombrées, soit 20 de plus qu’en 2016 et 155 courses de rejón, soit 17 de moins par rapport à la saison antérieure. 10.959 personnes figurent sur le Registre des Professionnels taurins au sein duquel on compte 289 femmes, la plupart d’entre elles officiant dans le cadre de l’art du rejoneo.

Une partie des gradins des arènes de Nîmes lors de la corrida du samedi 14 mai 2016 (crédit photo : Anthony Maurin).