Délégataire des arènes de Valencia depuis huit ans, la société Simon Casas Production était associée à l’organisation de cette Journée de la Tauromachie, au côté de la Députation de Valencia. La Fondation du Toro de Lidia, présidée par l’éleveur Victorino Martín, avait préparé de longue date cet événement du mardi 9 octobre, débuté à la mi-journée par un grand concours de recortes réunissant les meilleurs spécialistes de la discipline face à des toros porteurs de légendes de l’élevage comme Adolfo Martín, Saltillo, Samuel Flores, Torrestrella ou encore Victorino Martín. L’après-midi, plusieurs vedettes de la tauromachie, parmi lesquelles Enrique Ponce, El Juli ou encore José María Manzanares II, ont participé à un grand festival taurin.
Objectif de cette journée : dégager des fonds afin d’asseoir le fonctionnement administratif de la Fondation du Toro de Lidia, qui effectue en Espagne un travail semblable à celui d’une entité comme l’Observatoire national des Cultures taurines dans notre pays. Une structure qui a établi des contacts avec les différentes formations politiques espagnoles – sur le territoire valencian avec les représentants du PSOE, du PP, de Ciudadanos et de Compromís – afin de rappeler les principes légitimes qui régissent la Tauromachie en Espagne autour de la Culture et des Traditions. Un dialogue qui n’avait, jusqu’alors, jamais eu lieu malgré la position réfractaire et résolument anti-taurine de la coalition Compromís, bloc de gauche nationaliste valencien qui réunit des identitaires de cette province mus par des idéaux de « progressisme, d’écologisme et d’éco-socialisme ».
Bien loin du monde des élus et de leurs assemblées, le grand public a pour sa part répondu en nombre et avec conviction. Un plébiscite taquillero qui s’est traduit par des arènes remplies aux trois-quarts pour le concours de recortes et un quasi-plein pour le festival taurin. Une course marquée par de nombreux gestes et placée sous le sceau de la générosité face à un melting-pot ganadero d’où ont émergé la déconcertante facilité apparente du toreo d’El Juli ou encore le sérieux d’un Álvaro Lorenzo en pleine progression. Deux oreilles pour les deux matadors précédemment cités, à l’instar du novillero valencien Borja Collado, très méritant face à un toro exigeant de Fuente Ymbro. Enrique Ponce, José María Manzanares II, Román et le rejoneador Fermín Bohórquez ont également apporté leur pierre à l’édifice du succès, ravissant un pavillon.
Les arènes de Valencia ont affiché un quasi-plein pour ce grand festival taurin de bienfaisance, organisé au profit de la Fondation du Toro de Lidia (crédit photo : Fundación del Toro de Lidia).