Une bonne nouvelle en provenance d’Andalousie qui ravira tous les inconditionnel(le)s de José María Manzanares II. Ce vendredi 20 avril, le torero d’Alicante a été l’homme providence de la corrida de Juan Pedro Domecq en coupant l’unique oreille de la journée sur l’un des cartels étoiles de la feria. Associé à Enrique Ponce et Ginés Marín, Manzanares a une fois de plus rempli les arènes de Séville qui ont une fois de plus joué à guichets fermés. Mise en avant par certains médias, la « crise économique » en tauromachie a des traductions relatives dans le réel dès lors que les cartels sont attractifs.
Pour sa dixième corrida sévillane face aux toros de Juan Pedro Domecq, José María Manzanares a tracé une faena de son sceau, imprimant un pouvoir naturel devant le 2e exemplaire, déplacé avec cadence, ceinture et sens des distances. Une élégance torera qui a une fois de plus conquis le cœur des aficionado(a)s sévillans face à l’unique juampedro propice au succès du fait de sa noblesse exprimée. Moins bien servis par le tirage au sort, Enrique Ponce et Ginés Marín n’ont pas eu la même réussite en dépit de leurs efforts et de passages remarquables, notamment au 4e toro pour le maestro de Chiva.
Une œuvre de Manzanares précédée par une belle intervention au quite de Ginés Marín, lui aussi auteur d’un remarquable début de saison en Europe. Muleta en main, le torero d’Alicante s’est mis en évidence par la qualité de son temple, valorisé par l’accompagnement de la musique de la Real Maestranza pour un moment précieux. Une grande estocade a ponctué cette faena d’importance, conclue par des passes aidées par le haut, puis le bas, chaque muletazo étant un raffiné coup de pinceau comme les Sévillans aiment s’en délecter…
Une corrida également marquée par le joli brindis de Ginés Marín à Sergio Ramos, le défenseur vedette du Real Madrid, natif de Camas, la patrie de Curro Romero, et grand aficionado devant l’Éternel. Le quadruple vainqueur de la Liga espagnole et triple lauréat de la Ligue des Champions de football aime les toros et il montre ! Un bel exemple à suivre pour tous les people qui oublient parfois leur afición afin de mieux « paraître » aux yeux d’une certaine intelligentsia.
Fort de ce nouveau succès, José María Manzanares II va avoir un bel agenda d’ici à sa venue à Nîmes, le 20 mai prochain, dimanche de Pentecôte, face à la corrida de Núñez del Cuvillo : cinq corridas à Baeza (5 mai), Jerez de la Frontera (12 mai), Valladolid (13 mai), Madrid (16 mai) et Brihuega (19 mai), la veille de la corrida nîmoise où il partagea l’affiche avec Juan José Padilla et Andrés Roca Rey. Ce samedi après-midi, ce même Juan José Padilla est attendu à la Real Maestranza dans un cartel fort andalou qu’il partagera avec El Cid et El Fandi face aux toros de Fuente Ymbro.
(Crédit photo : agence de presse de José María Manzanares II).