OBJECTIF FERIA DES VENDANGES : LA VALEUR CROISSANTE DE GINÉS MARÍN


- Adrien SALENC (novillada du 14 septembre face à différents novillos d’élevages français) : pas de réussite pour l’apprenti-torero nîmois qui officiait samedi dernier dans le cadre de la novillada-concours d’élevages français. L’ancien élève de la Fondation El Juli a buté sur deux novillos particulièrement coriaces – voire violents – de François André et Jalabert. Cela n’a pas empêché Adrien Salenc de faire front avec beaucoup de cran et de détermination.

- Diego SAN ROMÁN (novillada du 14 septembre face à différents novillos d’élevages français) : cette semaine était celle de la présentation en France du novillero mexicain scruté de toutes parts en Europe ! Lundi dernier, pour sa première course dans notre pays, l’apprenti-torero natif de Querétaro a fait forte impression à Béziers en coupant une oreille de poids au 3e exemplaire de la novillada de Margé. Le public a longuement réclamé une seconde récompense que la présidence a refusée d’accorder. Cinq jours plus tard, Diego San Román a également été le novillero du jour à Saint-Gilles : c’est effectivement le Mexicain qui a ravi l’unique trophée de la journée devant un maniable novillo de Gallon sorti en 2e position, lors du concours d’élevages français. San Román s’est également montré à son avantage, dans un registre plus technique, face aux problèmes posés par le 5e novillo de Malaga.

- EL JULI (corrida du 15 septembre face aux toros de Garcigrande & Domingo Hernández) : semaine bien remplie pour Julián López dont l’agenda indiquait quatre dates la semaine dernière, avec autant de faenas importantes. Tout d’abord mardi 14 à Gijón (Asturies), avec une première oreille ravie à un exemplaire de Garcigrande, élevage qu’il retrouvera en septembre prochain dans les arènes de Nîmes. Le lendemain, El Juli a été le triomphateur de la corrida d’adieux de Padilla à Saint-Sébastien, ravissant un pavillon à chacun de ses toros de Garcigrande, l’un de ses fers fétiches. Outre le résultat flatteur, le torero madrilène s’est distingué par la profondeur gestuelle de sa seconde faena, confirmant un appréciable niveau d’interprétation en cette saison estivale. Pour sa troisième corrida consécutive en trois jours, El Juli a été moins en réussite à Málaga, connaissant la même déconvenue qu’Enrique Ponce en termes d’adversité face à un lot terne de Vellosino et La Palmosilla. Un sentiment d’amertume rapidement effacé samedi avec un triomphe convaincant dans les arènes de Guijuelo (Salamanque), où le torero madrilène a ouvert la Grande porte au côté du rejoneador Diego Ventura. Cinq oreilles coupées au total par les deux acteurs réunis en mano a mano, dont trois pour le seul Julián López, qui a fait valoir expérience et technicité face à un lot de toros de Vellosino.

- EL RAFI (novillada du 14 septembre face à différents novillos d’élevages français) : le novillero nîmois est passé près d’un grand triomphe samedi dernier à Saint-Gilles lors de la novillada-concours d’élevages français. Convaincant et dominateur face à un brave novillo de Blohorn, El Rafi a perdu avec l’épée les deux oreilles que valait sa faena. Une maladresse malheureusement réitérée devant l’ultime exemplaire de La Paluna, qui aurait pu lui aussi être dépossédé d’un trophée.

- Emilio de JUSTO (corrida du 16 septembre face aux toros de Victorino Martín) : applaudi lundi dernier à Dax lors d’une brillante corrida de Pedraza de Yeltes, le matador cacereño a été ovationné le 15 août à Almendralejo (Badajoz) devant un lot de Las Monjas. Son grand triomphe de la semaine a eu lieu en France, dimanche dernier à Saint-Gilles, avec deux faenas et deux estocades mémorables, lui valant un total de quatre oreilles. Triomphateur de cette corrida de la Feria de la Pêche et de l’Abricot, le torero espagnol a partagé la sortie en triomphe avec le mayoral de l’élevage de Luis Algarra, qui a fourni un excellent lot.

- Enrique PONCE (corrida du 15 septembre face aux toros de Garcigrande & Domingo Hernández) : le maestro de Chiva a officié à trois reprises la semaine dernière, continuant à surfer sur la vague des triomphes. Mardi 14, à Saint-Sébastien, Ponce a servi une faena précieuse devant le 5e toro de la corrida de Victoriano del Río, magnifiée par le triomphe d’Andrés Roca Rey. Deux jours plus tard, le torero valencian a été ovationné à deux reprises pour sa première comparution à Málaga face à un lot de Vellosino et de La Palmosilla manquant cruellement de tempérament. C’est finalement samedi que le maestro de Chiva s’est montré le plus convaincant, trois oreilles en mains, lors de la septième course de la Feria de Málaga. Deux œuvres d’art qui ont conquis le cœur des spectateurs de la Malagueta, avec un accord remarquable devant deux toros de meilleure note de La Palmosilla et Juan Pedro Domecq. Enrique Ponce est sorti en triomphe au côté de l’un de ses filleuls d’alternative, le torero péruvien Andrés Roca Rey, lui aussi crédité de trois trophées.

- Ginés MARÍN (corrida du 15 septembre face aux toros de Virgen María) : après le coup d’éclat de la grâce d’un toro de Santiago Domecq à Dax, bien difficile pour le torero andalou de rééditer la même prestation, 24 heures plus tard, face au même élevage, dans les arènes de Saint-Sébastien ! Pourtant, Ginés Marín a su montrer sa dimension de torero et la profondeur de son registre en servant la meilleure faena de la journée devant le dernier exemplaire de la course, dépossédé d’un appendice auditif. Le lendemain, un autre trophée a récompensé la disposition de Ginés Marín sur le sable des arènes de Baeza (Jaén) face au 5e toro de la corrida d’Hermanos Sampedro. Une belle semaine qui s’est achevée le 15 août avec une vuelta comme récompense à une faena profonde devant le 3e exemplaire du lot de Santiago Domecq lidié à Málaga.

- Joselito ADAME (corrida du 15 septembre face aux toros de Virgen María) : une semaine partagée entre les deux côtés de l’Atlantique pour le torero mexicain qui a achevé sa mini-campagne estivale sur ses terres natales à Huamantla (Tlaxcala). Une corrida y était célébrée dans le cadre du centenaire des arènes, avec une oreille accordée à Adame. Trois jours plus tard, le matador natif d’Aguascalientes était de retour sur le vieux continent pour officier au cartel d’El Burgo de Osma (Soria) face à des toros de Valdefresno. Triomphe total pour Joselito Adame, récompensé par trois pavillons dans le cadre d’une corrida triomphale – 9 trophées accordés – et une sortie a hombros partagée avec les deux autres toreros à l’affiche, Curro Díaz et Gonzalo Caballero. Plat plus relevé le lendemain face aux toros de Cebada Gago à Cuenca et deux silences pour Adame, l’unique trophée de la journée revenant à Aitor Darío « El Gallo ».

- Juan BAUTISTA (corrida du 16 septembre face aux toros de Núñez del Cuvillo) : cette course avait été présentée comme l’un des événements de la temporada française par l’entourage du torero arlésien. Grand spécialiste des corridas en « 1 contre 6 », Juan Bautista n’a pas manqué son geste du mardi 14 août aux arènes de Dax, qui ont affiché complet. Quatre oreilles coupées et une sortie en triomphe méritée pour le matador français qui a brillé face au toro d’ouverture puis devant l’exemplaire de Victorino Martín, admirablement lidié. C’est finalement devant un brave sobrero de Jandilla que le torero arlésien a assis son succès, ravissant deux oreilles finales avant d’être porté en triomphe jusqu’à son hôtel dacquois. Le lendemain, la prestation de Juan Bautista s’est avérée moins éclatante du fait de la médiocrité du lot d’Antonio Bañuelos programmé pour la corrida goyesque du 15-Août à Bayonne.

- Léa VICENS (corrida du 16 septembre face aux toros d’El Capea) : mais quelle semaine de la part de la rejoneadora nîmoise, qui, exception faite du lundi 13, a toréé tous les jours, partagée entre la France et l’Espagne ! Mardi 14, Léa a démarré sa semaine-marathon de la meilleure des manières en obtenant un grand triomphe à Béziers, quatre oreilles en mains, face aux toros de Fermín Bohórquez. Programmée en mano a mano avec Pablo Hermoso de Mendoza – trois oreilles – l’étoile française du toreo à cheval a conquis le cœur du public biterrois qui a rempli les arènes pour l’occasion. Le lendemain matin, c’est à Dax que Léa a brillé, ravissant un pavillon devant son premier adversaire de la corrida de Los Espartales. Un trophée également glané, jeudi 16, à Vitigudino (Salamanque) face à un toro d’El Canario, aux côtés de Juan José Padilla et Sébastien Castella. Le vendredi 17 demeurera certainement comme l’une des dates importantes de la semaine de Léa, avec une corrida très attendue à Ciudad Real. Face à un lot de Lora Sangrán, Léa Vicens a partagé la sortie en triomphe avec l’un de ses principaux rivaux, Diego Ventura, ravissant deux oreilles en duo. Une corrida équestre marquée par la blessure malheureuse d’Óscar Mota, qui prenait l’alternative, et qui a subi une fracture du péroné de la jambe gauche après avoir été mis à terre par le toro de la cérémonie. Le lendemain, autre date de première importance, à Bilbao, avec une sortie en triomphe fruit de deux faenas au contenu idéal et chaque fois récompensées d’un trophée. Le bétail portait le fer de Sánchez y Sánchez. Dimanche enfin, à nouveau programmée aux côtés de Pablo et Guillermo Hermoso de Mendoza, Léa Vicens a mis la révolution au cœur des arènes de Málaga, effectuant une vuelta à l’issue de sa première faena face au toro de Fermín Bohórquez, avant de couper une oreille au 5e. Un travail de grande intensité pour lequel le public avait réclamé une double récompense : pétition à laquelle le trio présidentiel n’a pas accédé, Léa Vicens effectuant une double vuelta sous les clameurs d’un public andalou conquis.

- Octavio CHACÓN (corrida du 16 septembre face aux toros de Victorino Martín) : le matador andalou a connu une semaine du 15-Août avec un profil légèrement différent à celui de ses temporadas précédentes. Appelé à remplacer Rafaelillo lundi 13 à Dax, Chacón a ainsi participé à sa première corrida dans la sous-préfecture des Landes. Une opportunité que le torero espagnol n’a pas laissé passer en ravissant l’oreille du 4e exemplaire d’une bonne corrida de Pedraza de Yeltes. Changement de couleur deux jours plus tard et d’encaste, avec la redoutée corrida du 15-Août à Cenicientos. Mis en difficulté par son premier adversaire du Conde de la Maza, Octavio Chacón a réagi en chef de lidia exemplaire lors de sa seconde faena, récompensée d’une vuelta.

- Paco UREÑA (corrida du 15 septembre face aux toros de Virgen María) : face à un lot de toros d’Antonio Bañuelos impropre au succès, le torero de Lorca a forcé le succès et ravi l’unique oreille de la corrida goyesque du 15-Août, dans le cadre de la fête de l’Assomption. Le lendemain, le matador murciano n’a guère eu de chance à Alfaro (La Rioja) devant un lot tout aussi défavorable de Juan Albarrán. C’est finalement à Cantalejo (Ségovie) que le torero espagnol a retrouvé la dynamique du triomphe en coupant l’oreille de ses deux adversaires de Sánchez-Arjona. Un bel après-midi marqué par la qualité du lot de toros et la sortie a hombros partagée avec Luis David Adame.

- Pepe MORAL (corrida du 16 septembre face aux toros de Victorino Martín) : semaine importante pour le matador andalou, programmé le 15 août dernier à Madrid dans le cadre de la corrida traditionnelle de la Fête de l’Assomption. Applaudi face au toro d’ouverture de Valdefresno, Moral n’a pas été en réussite lors de sa seconde prestation lors de son quatrième passage de la saison par Las Ventas. Une semaine ardue qui s’est conclue samedi à Cuenca face à des toros de Cebada Gago plutôt coriaces.

- Sébastien CASTELLA (corrida du 16 septembre face aux toros de Núñez del Cuvillo) : trois courses étaient au programme de la semaine du torero biterrois, annoncé lundi 13 à Saint-Sébastien face à une corrida de Santiago Domecq, élevage révélé la veille à Dax avec la grâce d’un toro entre les mains de Ginés Marín. A la fois technique et professionnel, le matador français a ravi la première oreille de l’après-midi devant le 5e exemplaire de la corrida. Le lendemain, le public de Málaga a particulièrement apprécié la faena proposée par Castella face au 5e toro de Fuente Ymbro dans le cadre de la fameuse corrida « picassienne » décorée par Loren. Une oreille de poids qui restera comme l’unique trophée décerné lors de cette journée. Un pavillon également accordé jeudi 16 à Vitigudino (Salamanque) à l’issue de la lidia proposée face au 6e toro de Vidal García Tabernero Orive.

- TOÑETE (corrida du 15 septembre face aux toros de Garcigrande & Domingo Hernández) : une novillada au programme de la semaine du Madrilène, à El Espinar (Ségovie), le 15 août dernier. Le futur matador s’est montré fort convaincant en ravissant un total de trois pavillons devant un bon lot de Monte La Ermita. Toñete partageait notamment l’affiche avec Ángel Téllez – qui s’était présenté lors de la dernière Pentecôte nîmoise –, et qui a été récompensé d’une oreille.

Grande semaine pour Ginés Marín qui accumule succès sur succès après son triomphe dacquois. Il sera de retour à Nîmes aux Vendanges, un an après son triomphe du dimanche 17 septembre 2017 (crédit photo : Anthony Maurin).