MADRID : SIMON CASAS CÉLÈBRE L’ANNIVERSAIRE DE SA PRÉSENTATION A LAS VENTAS


Nous sommes le samedi 15 juillet 1967. Il fait nuit sur la Monumental de Las Ventas et comme chaque samedi d’été une novillada est proposée. Dans les chiqueros six exemplaires de l’élevage de Charco Blanco – aujourd’hui plus connu des aficionados sous l’appellation de Moreno de Silva – opposés à six apprentis-toreros en quête de gloire : Ramón Magaña, Joaquín Zuazo, Manolo Valderas, Manuel Muñoz « Manolete », Mariano Hernán « Kiri II » et le Français Bernard Domb qui apparaît sur les affiches comme « Simon Casas ». Inédit dans la capitale espagnole à l’instar de Valderas, Muñoz et Hernán, Simon Casas ne laisse pas passer une telle opportunité.

Alors âgé de 19 ans, le novillero natif de Nîmes coupe l’oreille de son novillo, tout comme Joaquín Zuazo. Un succès qui vaudra à Simon Casas une répétition le samedi suivant, puis le 5 août. 51 ans plus tard, le torero est devenu impresario et préside désormais aux destinées tauromachiques des plus importantes arènes au monde.

Comme un symbole, Simon Casas a voulu se remémorer cette étape madrilène de sa carrière de novillero en célébrant les 51 ans de sa présentation à Las Ventas. Lundi matin, le sixième matador de l’Histoire de la Tauromachie française a rejoint en piste les élèves de l’école taurine José-Cubero « El Yiyo » de la Communauté de Madrid. Un entraînement en commun au cours duquel le directeur des arènes de Nîmes, Madrid et Valencia a empoigné la muleta afin de se livrer à une séance de toreo de salon. Une rareté hautement appréciée par tous les toreros en herbe présents sur le sable de Las Ventas.

Passe de poitrine ajustée du matador français Simon Casas face à un élève de l’école taurine « El Yiyo » en train de lui faire « le toro » sur la piste de Las Ventas (crédit photo : Plaza 1).