GANADERÍAS : LES BONNES PAROLES DE BORJA DOMECQ


Borja Domecq est l’un des éleveurs les plus célèbres de la planète taurine. Depuis trente ans, il préside aux destinées d’une des ganaderías les plus célèbres, associée à Nîmes à l’émergence de Paco Ojeda, aux novilladas de gala et à quelques toros à la bravoure affirmée. Le fameux fer à l’étoile de Jandilla brille depuis bien longtemps dans le firmament des ferias.

Le site Mundotoro rapporte la participation récente de l’un des célèbres frères Domecq aux Journée taurines, 18e du nom, organisées à Villaseca de la Sagra (Tolède). « C’est le public qui, par ses goûts, indique à l’éleveur où celui-ci doit mener son fer » a expliqué Francisco de Borja Domecq Solís lors de la deuxième réunion du cycle de conférences qui a enregistré un plein malgré le froid, la pluie et la concurrence du match de football entre l’Espanyol de Barcelone et le Real Madrid. Au côté de son fils, le maître de la maison Jandilla a évoqué l’histoire de son élevage avant de se projeter dans l’avenir : « Juan Pedro Domecq y Díez, notre père, nous a inculqué des valeurs éthiques et un sens énorme de la bravoure » a rappelé Borja Domecq, en citant ses frères, Fernando et Juan Pedro, décédé en avril 2011.

Un héritage désormais porté par son fils Francisco de Borja Domecq Noguera, propriétaire du second fer de la maison Jandilla, Vegahermosa, dont le fameux « Pañero » fut gracié par José Garrido, en juin dernier, aux arènes de Nîmes. Lors de cette conférence, Borja Domecq a reçu une grande ovation en évoquant la lidia du toro « Hebreo », lauréat de la San Isidro 2017 : « un de ces toros qui maintiennent la Fiesta brava et indiquent à l’éleveur où mener sa ganadería, en fonction des goûts manifestés par le public » a-t-il précisé.

Les deux éleveurs se sont par ailleurs prononcés en faveur d’un toro plus équilibré, qui ne pêche pas par excès de noblesse ou qui ne facilitera pas le triomphe : « il faut parvenir à un toro disposant d’une plus grande mobilité mais qui ne perde pas les fondamentaux dans sa façon de charger. Le toro d’aujourd’hui est sans doute le plus brave de toute l’histoire de la tauromachie, et que ce risque est essentiel afin de capter l’attention du public » a analysé le ganadero, en citant notamment les exemples de José Tomás et du regretté Iván Fandiño face à ses toros.

(Crédit photo : Mundotoro).