Trois fers composent l’exploitation agricole du maestro Pedro Gutiérrez « El Niño de la Capea », idole des arènes de Nîmes dans les années 70, qui est devenu aujourd’hui un éleveur de toros braves reconnu. Spécialisé dans l’encaste Murube, le ganadero salmantin a créé un véritable empire d’élevages dont les produits sont particulièrement prisés par les professionnels du toreo à cheval.
« El Capea », nouvelle appellation du fer autrefois baptisé au nom des enfants du maestro « Pedro y Verónica Gutiérrez Lorenzo », est l’élevage fanion, propriété du Niño de la Capea, inscrit depuis 31 ans à la Unión de Criadores de Toros de Lidia et rendu célèbre par sa marque en forme d’ancre de marine stylisée, avec une devise blanche, rouge et jaune. Le deuxième fer est celui de l’épouse du Niño de la Capea, Carmen Lorenzo, avec le fameux « C » cerclé rappelant la première lettre du prénom de la ganadera propriétaire. Cet élevage est inscrit depuis 40 ans à l’Association des Ganaderías de Lidia et arbore une devise bleu ciel et blanche. La dernière marque, « San Pelayo », représente un « S » et un « P » entrelacés, également cerclés, avec une devise bleue et or et une appellation mettant à l’honneur la commune de San Pelayo de la Güareña (Salamanque) où sont établis les trois élevages de la famille Gutiérrez. Inscrit depuis 28 ans à l’Association de Ganaderías de Lidia, cet élevage est depuis 2013 la propriété de Verónica Gutiérrez Lorenzo, fille du Niño de la Capea et de Carmen Lorenzo, qui est également l’épouse du torero Miguel Ángel Perera.
Suivant le choix de programmation déjà effectué lors de la Feria de Pentecôte, deux de ces élevages d’origine Murube ont été désignés pour fournir les deux toros qui devaient revenir à Léa Vicens lors de la corrida franco-française. D’une régularité absolue dans le jeu fourni, par la souplesse de leurs charges et l’harmonie de leurs galos, les toros de Carmen Lorenzo et El Capea ont été applaudis à l’arrastre, avec une mention spéciale pour le jeu développé par le 1er exemplaire. Deux toros qui ont permis à Léa Vicens de couper une oreille à l’issue de chacune de ses faenas, l’assurant d’une nouvelle sortie en triomphe des arènes de Nîmes.
Léa Vicens face au 1er toro de Carmen Lorenzo, élevage prisé des rejoneadors, le 16 septembre 2018 aux arènes de Nîmes (crédit photo : Anthony Maurin).