FERIA DE PENTECÔTE : PALMARÈS DES LOTS DE TOROS ET NOVILLOS POUR LA COURSE DE REJÓN


En 2017, l’élevage de Carmen Lorenzo a fourni neuf corridas équestres en Europe, avec un total de 17 toros favorisant la coupe de 17 oreilles et 2 queues. Le deuxième fer du Niño de la Capea – au nom de son épouse – demeure une référence dans ce genre de course où l’origine Murube est devenue un gage de qualité pour les rejoneadores. L’élevage, porteur d’une devise bleu ciel et blanche, est toujours implanté sur les terres de San Pelayo de la Guareña, dans la province de Salamanque.

Une ganadería qui avait été programmée l’an passé lors du solo de Juan Bautista, avec un toro lidié en 5e position par le torero arlésien. Toutefois, il faut remonter à l’édition 2010 de la Feria de Pentecôte pour retrouver la trace d’un toro porteur du fameux « C » de Carmen Lorenzo dans le cadre d’une corrida équestre. Ce 24 mai 2010, Lundi de Pentecôte, deux exemplaires avaient été combattus au sein d’un lot complété par quatre toros d’El Capea, à l’époque sous l’appellation « San Mateo », le fer historique de Pedro et Verónica Gutiérrez, les deux enfants du Niño de la Capea. Les deux toros de Carmen Lorenzo avaient été lidiés par le torero à cheval portugais Manuel Lupi, qui confirmait son alternative à Nîmes, et avait été appelé à saluer à l’issue de ses deux prestations face à « Africano » et « Señorito ».

Curiosité des lignées, un toro baptisé « Señorito » figurait dans le lot envoyé cette année à Nîmes pour la corrida équestre mixte qui voyait la présentation de Guillermo Hermoso de Mendoza dans l’amphithéâtre romain. Cet exemplaire est revenu à Pablo Hermoso de Mendoza, en ouverture de course. Exception faite du premier toro dévolu à Léa Vicens, le lot de Carmen Lorenzo s’est inscrit dans une moyenne haute en termes de qualité de comportement. Un lot composé de quatre toros et deux novillos (3e et 6e), avec des applaudissements à l’arrastre pour chacun des porteurs de la devise bleu ciel et blanche. Le meilleur toro a été le 5e, dévolu à Léa Vicens, mais ses compagnons d’affiche ont également eu la main heureuse devant le 3e novillo et 4e toro.

A l’issue de la faena menée tambour battant par Guillermo Hermoso de Mendoza face au 3e novillo, « Riojano », Pedro Moya « El Niño de la Capea », a été invité en piste par le jeune rejoneador navarrais. Ainsi, l’une des idoles des ferias nîmoises des années 70, se voyait rajeunir d’une quarantaine d’années, à l’époque où il dominait l’Escalafón des matadors de toros aux côtés des Manzanares, Paquirri et autres Dámaso González…

Au total, quatre oreilles et une queue ont été accordées lors de cette corrida mixte : Guillermo Hermoso de Mendoza a ravi les trophées maximums à l’issue de sa première faena alors que Léa Vicens s’est vue octroyer l’oreille de ses deux toros de Carmen Lorenzo.

Pedro Gutiérrez Moya « El Niño de la Capea », figura de la tauromachie dans les années 70 et idole du public nîmois, aujourd’hui éleveur et donnant la vuelta au côté de Guillermo Hermoso de Mendoza après la lidia du 3e novillo de Carmen Lorenzo le lundi 21 mai 2018 aux arènes de Nîmes (crédit photo : Anthony Maurin).