La ganadería de Pagès-Mailhan n’a officiellement pas effectué sa présentation aux arènes de Nîmes le 19 mai dernier lors de la novillada de la Cape d’or. On trouve la trace d’un novillo porteur de la devise bleue et blanche le 13 mai 2010, Jeudi de l’Ascension, lors d’une autre novillada de la Cape d’or. Ce matin-là, le novillo n°724, « Navegante », avait représenté l’élevage implanté sur le domaine des Jasses de Bouchaud, situé sur la route arlésienne des Saintes-Maries-de-la-Mer. Applaudi à l’arrastre, l’exemplaire propriété de Philippe Pagès et Pascal Mailhan avait permis à Thomas Joubert de ravir la première oreille de cette course organisée au profit des sinistrés d’Haïti et de s’adjuger au final le fameux trophée mis en jeu par la peña Antonio Ordóñez.
Huit ans plus tard, l’élevage français a proposé un lot intégral d’origine Fuente Ymbro – par Julio García – dont le profil de comportement a souri aux trois apprentis-toreros inédits à Nîmes. En douze rencontres à la cavalerie, les novillos de Pagès-Mailhan ont exprimé différents degrés de toréabilité, s’inscrivant dans une bonne moyenne générale pour quatre exemplaires. Le meilleur novillo de la matinée aura incontestablement été l’ultime – un sobrero – sorti en 6e position.
Généreux dans ses assauts, « Ocurrente » a été le novillo synonyme de triomphe pour « El Rafi ». Présentant un haut niveau de transmission et animé d’un moteur inlassable dans la muleta du novillero nîmois, le Pagès-Mailhan a été justement gratifié d’un tour de piste posthume, pour l’unique mouchoir bleu brandi lors de cette feria. Les cinq autres exemplaires du lot ont été applaudis à l’arrastre alors qu’un total de quatre oreilles a été réparti entre les deux novilleros nîmois Adrien Salenc (1) et « El Rafi » (3).
L’entrée en piste d’Ocurrente, novillo de vuelta al ruedo, sous le regard des banderilleros, le samedi 19 mai 2018 aux arènes de Nîmes (crédit photo : Anthony Maurin).