ESCALAFÓN DES MATADORS DE TOROS : LES VALEURS DE LA FAMILLE ADAME


L’Escalafón mexicain est paradoxal car variant à l’image de la temporada au cœur du pays cher à Salma Hayek. La phase principale de la saison taurine y débute chaque année en novembre et s’achève début février avec les célébrations de l’anniversaire de la Monumental de Mexico, avant la tenue, fin avril, de la grande Feria d’Aguascalientes. La temporada estivale est considérée comme mineure même si bon nombre de courses sont données dans des arènes de moindre importance à travers le pays, quelques semaines avant le retour de l’automne et des grandes ferias.

Dans ce calendrier à deux temps, Joselito Adame et son frère cadet Luis David se partagent la plus grosse part du gâteau en cette année 2018. 43e au classement européen – à égalité de courses avec Juan Leal, notamment – Joselito est leader de l’Escalafón mexicain, totalisant à ce jour 38 corridas toréées, 58 oreilles et 2 queues coupées, ainsi qu’un toro gracié. Depuis son retour en terres mexicaines, le torero originaire d’Aguascalientes a principalement brillé sur le sable de Querétaro, le 26 octobre dernier, où il ravi les trophées maximums face à un toro de La Punta. Actuellement en récupération après une blessure au campo, Joselito Adame va certainement devoir céder cette première place.

Luis David, l’un de ses frères cadets, sacré matador de toros à Nîmes il y a deux ans, partage effectivement cette place de leader, avec 38 corridas toréées, 43 oreilles et une queue coupées. A l’instar de son frère aîné, Luis David a récemment triomphé à Querétaro, à l’issue d’une temporada européenne plus aboutie que celle de Joselito Adame. 3e, Sergio Flores est en embuscade des deux frères Adame : torero de conviction originaire de Tlaxcala, celui qui a pris l’alternative à Bayonne en 2012, s’est récemment distingué en obtenant une oreille à Mexico le 2 décembre dernier face à un exemplaire de Xajay, l’un des élevages vedettes au Mexique. Il totalise à ce jour 31 paseos pour une coupe de 25 pavillons.

Au 4e rang, on retrouve Jerónimo, torero vétéran natif de Puebla, qui conserve tout son crédit au Mexique, même s’il n’a plus officié en Europe, vêtu de lumières, depuis 18 ans ! Il était alors novillero… Avec 23 oreilles coupées en 28 corridas toréées et 1 indulto à la clé, Jerónimo Ramírez de Arellano Muñoz poursuit une temporada placée sous le signe de la régularité. Il est suivi de près par l’un des matadors mexicains en forme du moment : Uriel Moreno « El Zapata », fort de ses 36 oreilles et 2 queues en seulement 24 paseos, avec des triomphes récents particulièrement convaincants à Mérida (Yucatán) et Irapuato (Guanajuanto).

On retrouve à la 6e place l’une des grandes promesses du toreo mexicain qui avait confirmé son alternative à Nîmes voilà cinq ans : Diego Silveti. Le fils de l’inoubliable « Roi David » a toréé à ce jour 24 courses pour une coupe de 20 trophées et 1 toro gracié. Un torero encore en phase de rodage malgré ses sept années d’alternative, lui qui a été récemment ovationné dans les plus grandes arènes au monde, à « La Mexico ». Rappelons que Diego Silveti est le filleul d’alternative de José Tomás car un lien très fort liait ce dernier au père de Diego, David Silveti, l’une des plus grandes stars de la tauromachie mexicaine.

7e, Antonio García « El Chihuahua » tient son surnom de sa commune de naissance. Aujourd’hui âgé de 33 ans, ce torero s’est toujours illustré en piste par sa vaillance. Auteur d’une belle saison 2018, El Chihuahua a récolté ses principaux succès dans des arènes de 2e et 3e catégories, totalisant 44 oreilles et 7 queues en seulement 22 corridas toréées.

Les aficionados français connaissent mieux le locataire du 8e rang, Octavio García « El Payo », qui a toréé à de nombreuses reprises en France, et qui avait notamment confirmé son alternative à Nîmes lors de l’édition 2015 de la Feria des Vendanges face à une bonne corrida du Puerto de San Lorenzo. Récemment blessé à Mexico, El Payo avait précédemment ouvert la Grande porte des arènes d’Aguascalientes, le 20 octobre dernier. Il totalise à ce jour 15 oreilles coupées en 22 corridas toréées.

On retrouve à la 9e place un autre nom connu de l’afición nîmoise : Arturo Saldívar, qui avait brillamment participé à la novillada matinale de l’édition 2010 de la Feria des Vendanges, coupant trois oreilles à un excellent lot d’Alcurrucén. Crédité de 10 pavillons en 20 courses, le matador natif de Teocaltiche est à la recherche d’un second souffle.

10e, Sébastien Castella est l’unique matador européen de ce Top 10 dominé par les toreros nationaux. Le Biterrois s’est distingué le 18 novembre dernier en obtenant l’oreille d’un toro de Julián Hamdan offert en supplément. Castella est notamment annoncé à Uriangato (Guanajuato), le 25 décembre prochain, pour la traditionnelle corrida de Noël, aux côtés du rejoneador Emiliano Gamero et du matador mexicain Israel Téllez, face à du bétail de Cerro Viejo.

Derechazo ajusté de Joselito Adame, leader de l’Escalafón mexicain, face à un toro de Fuente Ymbro, le 17 septembre 2017 aux arènes de Nîmes (crédit photo : Anthony Maurin).