Julián López « El Juli » n’est pas du genre à prendre les choses à la légère ou à se laisser gagner la partie. Le profil de sa saison taurine et la régularité de ses résultats prouvent que le matador de toros madrilène a encore soif de succès. Une temporada 2018 à la saveur particulière pour El Juli, qui fêtera samedi matin aux arènes de Nîmes le vingtième anniversaire de sa prise d’alternative.
Un bel événement qui aura pour cadre une autre alternative nîmoise pour un torero madrilène : Antonio Catalán « Toñete » deviendra matador de toros des mains d’Enrique Ponce, sous le regard d’El Juli. Un poste de témoin qu’El Juli n’avait plus occupé aux arènes de Nîmes depuis la prise d’alternative de César Jiménez, des mains de Paco Ojeda, lors de l’édition 2002 de la journée taurine du Jeudi de l’Ascension.
Ponce et El Juli, c’est une valse permanente dans le quatuor de tête du classement européen des matadors de toros : le Valencian vient effectivement de laisser sa 4e place à Julián López, qui s’accroche du haut de ses 34 corridas toréées, avec 46 oreilles et 1 queue coupées, avec plusieurs triomphes majeurs à Saint-Sébastien, Almería, Palencia et Murcie. Devant le torero de Velilla de San Antonio, le podium reste le même : exceptionnel mardi dernier à Murcie, Andrés Roca Rey semble intouchable du haut ses 46 corridas toréées, 74 oreilles et 2 queues coupées. Le torero péruvien devance José María Manzanares II crédité de 38 courses et 34 oreilles, soit deux paseos de plus qu’El Fandi, 3e avec 36 corridas toréées, 76 oreilles et 7 queues coupées, avec un récent triomphe impressionnant mardi dernier à Murcie.
Derrière El Juli, Juan José Padilla n’a pas dit son dernier mot malgré la fatigue liée à une saison éprouvante mais récemment ponctuée de grands triomphes au Puerto de Santa María, Béziers ou encore Sanlúcar de Barrameda : le « cyclone de Jerez » occupe le 5e rang avec 33 corridas toréées, 59 oreilles et 3 queues coupées. Avec 32 paseos, 58 oreilles et 2 queues obtenues, Enrique Ponce suit la marche depuis sa 6e place, porté par ses récentes grandes portes de Málaga et Dax. 7e, Sébastien Castella est le premier torero français de cet Escalafón, avec une régularité illustrée par ses récentes grandes portes d’Arles et Murcie, pour 27 oreilles coupées en 29 corridas toréées.
Le torero biterrois est suivi par Alejandro Talavante, 8e avec 27 corridas toréées et 32 oreilles coupées, soit un paseo de plus qu’Álvaro Lorenzo, la grande révélation de cette temporada. Le matador natif de Tolède présente des chiffres flatteurs avec 42 oreilles obtenues en seulement 26 corridas toréées. Ciudad Real et Bilbao font partie des arènes espagnoles où Lorenzo s’est illustré au cours du dernier mois.
Miguel Ángel Perera boucle ce Top 10 avec 25 corridas toréées, 29 oreilles et 2 queues coupées.
Longue naturelle d’El Juli le 7 juin 2014 lors de la corrida d’alternative de Román (crédit photo : Anthony Maurin).