EMPRESAS - A LA TETE DE L’ANOET, SIMON CASAS VEUT REGULER ET EQUILIBRER LES COÛTS DE PRODUCTION


Le directeur des arènes de Nîmes, président de l’Association nationale espagnole des Organisateurs de Spectacles taurins vient de se prononcer en faveur d’une nouvelle manière de penser la budgétisation des plateaux tauromachiques. A ce jour, l’ANOET regroupe 90% des organisateurs de courses en Espagne.
L’assemblée générale de l’ANOET - Organisation nationale des Organisateurs de Spectacles taurins - s’est tenue ce jeudi à Madrid. Elle a constaté une augmentation de ses effectifs ; 90% des organisateurs de spectacles tauromachiques en Espagne faisant désormais partie de cette entité professionnelle présidée par Simon Casas. « Nous devons réguler et équilibrer les coûts de production à une époque où de nombreux fronts apparaissent contre la tauromachie » a souligné le patron des arènes de Nîmes et Madrid.
Renforcée par de nouvelles intégrations en son sein, l’ANOET envisage le futur avec ambition, avec une volonté d’union et « de dialogue ouvert avec tous les acteurs du secteur d’activités ». Pour Simon Casas, la validation d’une économie sereine de la tauromachie passe par une remise à plat de nombreux paramètres : « avant de considérer les honoraires des artistes, il convient de réguler les cahiers des charges des arènes afin que l’argent émanant des guichets soit dédié en priorité aux contenus de programmation, aux cartels, et donc au public. Si nous ne faisons pas cela en urgence, la tauromachie disparaîtra ». Défenseur d’une union des impresarii taurins en faveur de la régularisation de l’économie de la tauromachie, Simon Casas souhaite réadapter les contrats de gestion des arènes afin de parvenir à un équilibre des coûts de production.
Un équilibre essentiel aux yeux du responsable de la programmation aux arènes de Valencia et Alicante : « si l’économie de la production tauromachique est cohérente, c’est parce qu’elle se doit de payer ce qui n’a pas de prix ; à savoir se jouer la vie ». En tant que président de l’ANOET, Simon Casas a souhaité que tous les membres de l’entité « fassent un effort pour changer l’image de l’organisation tauromachique et exposer nos projets légitimes à une classe politique qui nous tourne le dos, par manque d’informations ».
L’ANOET a ainsi présenté son bureau, avec Simon Casas en tant que président, secondé par Ramón Valencia et Óscar Chopera comme vice-présidents. Parmi les porte-paroles, on note la présence de l’Arlésien Jean-Baptiste Jalabert, aux côtés d’organisateurs comme Pablo Chopera, José Cutiño ou encore Manuel Martínez Erice. A l’issue de cette assemblée générale, de nouveaux statuts ont été édités par l’association, comme l’incorporation de professionnels taurins français et européens par extension :
- Implication déterminée des organisateurs dans le suivi de la convention collecte pour dynamiser le dialogue social.

- Affirmation de nos concepts de marché face à la classe politique et les administrations.
- Analyse des normes et critères de conditions pour l’attribution des marchés d’arènes.
- Réduction des coûts de production.

- Opérations de communication adaptées afin de rafraîchir l’image du secteur taurin.
- Analyses et initiatives pour la réforme des règlements.

- Travaux sur la réforme normative de la Sécurité sociale.

- Création d’un comité d’éthique et d’un groupe intersectoriel avec les associations de professionnels taurins et la Fondation Toro de Lidia.

Simon Casas dans le patio de caballos des arènes de Nîmes lors de la journée de clôture de la Feria des Vendanges (crédit photo : Anthony Maurin).