EL JULI A FEU ET A SANG


Julián López « El Juli » est depuis son plus jeune âge un phénomène de la tauromachie. Le public des arènes de Nîmes a été l’un des premiers à le découvrir en France un samedi matin des Vendanges 1995. Un statut que le torero madrilène a toujours justifié en piste par un investissement sans faille.

Aussi, lorsqu’un toro vient contester la suprématie d’El Juli, les spectateurs restent parfois interloqués. Les aficionados qui étaient présents, dimanche dernier, sur les gradins de la plaza cultural de la Santamaría de Bogota ont été témoins d’un fait rare : El Juli a été blessé par le 5e toro de l’élevage colombien de Juan Bernardo Caicedo. Un coup de corne spectaculaire qui a vu le matador de Velilla de San Antonio recevoir un trajet de 6 cm sur la face postérieure de la cuisse droite n’occasionnant pas de dégâts vasculaires importants.

Une blessure survenue alors qu’El Juli était en train d’obtenir la grâce du brave « Lancero » lors d’une faena marquée du sceau de l’intensité. Au final, deux oreilles symboliques et un triomphe lors de cette corrida de mano a mano partagée avec le matador colombien Luis Bolívar. Signe qu’El Juli souhaite marquer de son empreinte cette temporada 2018 à l’issue de laquelle il fêtera le vingtième anniversaire de sa prise d’alternative. C’était le 18 septembre 1998 sur le sable des arènes de Nîmes.

20 ans plus tard, El Juli tutoie tous les records dans l’amphithéâtre romain, fort de ses 46 corridas toréées, 79 oreilles et 3 queues coupées, 11 sorties par la Porte des Consuls à la clé.

(Crédit photo : Julián Velasco pour le site eljuli.com).