ESCALAFÓN DES MATADORS DE TOROS : ENRIQUE PONCE TIENT LA CADENCE


Certains vous diront que sa régularité est liée à sa personnalité. D’autres vous rétorqueront qu’avec sa rigueur naturelle et son hygiène de vie Enrique Ponce est capable de toréer encore au cours des 25 prochaines années ! Il y a certainement un peu de tout cela pour tenter d’expliquer le secret de la longévité de l’un des plus grands toreros de l’Histoire de la Tauromachie.

Enrique Ponce, 28 ans d’alternative sur le fundón et pas un signe de fatigue ! Bien au contraire, le torero valencian figure en 4e position du classement Escalafón, avec 22 corridas toréées, 46 oreilles et 2 queues coupées. Des chiffres remarquables qui se sont enrichis de nouveaux triomphes d’importance au cours du mois de juillet, avec trois faenas pour le souvenir à Mont-de-Marsan, Roquetas de Mar (Almería) et Santander. Un Escalafón dont le leader n’est autre que l’un des filleuls d’alternative du maestro de Chiva, Andrés Roca Rey, qui poursuit un impressionnant cavalier seul, fort de ses 52 oreilles et 2 queues coupées en 33 courses toréées !

Une saison estivale qui sourit à pleines dents au matador sud-américain dont l’éclat des succès à Pampelune – deux grandes portes consécutives –, Santander, Valencia et Huelva le positionne comme la nouvelle star du toreo. Derrière le torero péruvien, José María Manzanares II fait bonne figure avec 26 corridas toréées pour 24 oreilles coupées. Habitué au marathon estival des corridas, El Fandi occupe le 3e rang et présente des statistiques toujours solides : 44 oreilles et 4 queues obtenues lors de ses 23 paseos en Europe, en grande majorité dans des arènes espagnoles de 3e catégorie, exception faite de son triomphe dimanche dernier au Puerto de Santa María (Cadix).

Derrière l’incombustible Enrique Ponce, Alejandro Talavante se positionne au 5e rang de ce Top 10 avec 25 oreilles coupées en 21 corridas toréées, avec un récent triomphe à Santander. L’un des compagnons d’affiche à Nîmes d’Enrique Ponce apparaît en 6e position avec ses 24 trophées glanés en 21 courses : El Juli ne se laisse pas distancer, fort de faenas d’une appréciable densité artistique à Santander. Derrière le matador madrilène apparaît le premier Français de ce classement, Sébastien Castella, avec une moyenne parfaite d’une oreille par corrida du fait de ses 20 courses toréées et des 20 pavillons récoltés.

8e de l’Escalafón des matadors de toros, Juan José Padilla ne cesse de conquérir les cœurs des arènes où sa tournée d’adieux le conduit. A ce jour, 17 corridas toréées au compteur du « cyclone de Jerez », récompensé de 28 oreilles depuis le début de sa temporada européenne, avec une despedida poignante à Pampelune. Également crédité de 17 corridas, Miguel Ángel Perera talonne Padilla avec 23 oreilles et 2 queues dans son esportón. Un torero extremeño qui a récemment signé deux sorties convaincantes à Santander et au Puerto de Santa María (Cadix).

Futur atout de l’une des corridas de la prochaine Feria des Vendanges aux arènes de Nîmes, Ginés Marín ferme le banc de ce Top 10, avec un total de 18 oreilles coupées en 17 corridas toréées. Lui aussi triomphateur à Santander, le torero jerezano demeure dans une excellente passe et pourrait bien surprendre les spectateurs d’ici à la fin de la saison.

Belle demi-véronique d’Enrique Ponce face à un toro de Victoriano del Río lors de l’édition 2017 de la Feria de Pentecôte. Une ganadería qu’il retrouvera aux arènes de Nîmes lors de la prochaine Feria des Vendanges (crédit photo : Anthony Maurin).