Le fer de Los Galos – ancienne marque de l’élevage d’Occitania – a fait son grand retour à Nîmes au début des années 2010 en faisant notamment lidier un novillo lors de la course du Jeudi de l’Ascension. Le 13 mai 2010, « Carbonero » avait été honoré d’un tour de piste posthume et permis à Patrick Oliver de récolter une oreille lors d’une novillada 100% française, aux côtés de Thomas Joubert et Thomas Dufau. L’année suivante, un toro de l’élevage alors implanté au Mas des Bécasses avait foulé la piste nîmoise lors de l’alternative de ce même Patrick Oliver et avait échu à Sébastien Castella.

Le dimanche 9 avril 2017, les six exemplaires porteurs de la devise bleue et blanche ont fait honneur à leurs origines. Un savant mélange de Domecq revisité aux « sauces » José Vázquez, Zalduendo et Victoriano Del Río. Âgés de 2 à 3 ans, les erales ont étalé un haut degré de toréabilité et de qualité dans les capes et muletas d’Álvaro Seseña, Geoffrey Chastel « El Pere » et Rafi Raucoule « El Rafi ».

Exception faite du premier exemplaire de la novillada, de moindre qualité, les cinq autres toritos ont affirmé un caractère idéal pour obtenir des succès, avec une note supérieure pour ceux sortis en 2^e et 6^e position. Ce dernier eral a par ailleurs été honoré d’un tour de piste posthume par le président de la course, Julien Plantier, après avoir été dépossédé de ses deux oreilles par El Rafi, crédité ce jour-là d’un total de quatre pavillons. Une ovation avait raccompagné à l’arrastre les dépouilles des 2^e et 3^e exemplaires, les trois autres toritos étant applaudis.

Une novillada pleine pour les élèves du Centre français de Tauromachie dirigé par Christian Lesur, avec une oreille supplémentaire ravie par El Pere. En toute logique, la ganadera Marie Sara avait été invitée en fin de course par El Rafi à venir saluer en piste. Une ganadería qui allait briller une fois encore, la semaine suivante à Arles, en remportant le prix du meilleur novillo de la course matinale du Dimanche de Pâques, puis encore à Alicante au mois d’août, avec une novillada fort entretenue marquée par le triomphe de Jorge Rico (deux oreilles) et les prestations convaincantes d’Ángel Sánchez et Carlos Ochoa, tous deux récompensés d’un pavillon.

(Crédit photo : Anthony Maurin).