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CARTELS

CORRIDAS - TOREROS - GANADERIAS

FERIA DES VENDANGES 2007


Toros de GUTIERREZ LORENZO


Toros de GARCIA JIMENEZ

Le cannibale ! La presse sportive, puis le grand public surnommaient ainsi Eddy Merckx dans les années 70. Car le cycliste belge prenait le départ d'une course avec une seule idée en tête : gagner. Il inscrivit son nom à toutes les épreuves. Plusieurs fois !
Julian Lopez "El Juli" est, à sa manière, un autre cannibale. Face aux toros, jamais il ne cède, jamais il ne rompt, jamais il ne manifeste le moindre signe de lassitude. Son enfance, son adolescence, les premières années de sa vie d'adulte, il les a passées sur le sable des arènes ; il les a consacrées aux toros et au public. Beaucoup auraient capitulé, victime d'une overdose de cornes, de passes, de sables et de cris. Beaucoup auraient cédé à la tentation des autres plaisirs de la vie. Lui continue son bonhomme de chemin, progressant de course en course, de saison en saison. L'enfant surdoué qui étonnait les spectateurs de toutes les arènes au milieu des années 90 s'est transformé en jeune homme sûr de son talent.
A Nîmes, le nouveau cannibale a joué tous les rôles. Il a reçu l'alternative. Il fut parrain d'alternative et parrain de confirmation d'alternative. Témoin aussi. Il y interpréta une oeuvre en solo. D'autres en mano a mano. Avec un tel répertoire, au cinéma et au théâtre, il aurait décroché simultanément l'Oscar, le César et le Molière. Un monstre sacré comme disent les gens du septième art. Et qu'interprètera-t-il à Nîmes pour sa 21ème représentation depuis son alternative ? Il fera le paseo le matin. Depuis qu'il est matador de toros, El Juli n'a jamais traversé la piste de Nîmes le matin. Un nouveau rôle pour le nouveau cannibale !

Toros de JUAN PEDRO DOMECQ

Cesar Rincon n'est pas un sage. Tant mieux. Il a tout joué en vingt quatre heures, en deux courses, en 1991. Il a 26 ans et 9 années d'alternative. Madrid, il connaît. Il a traversé une première fois la piste de Las Ventas au début du mois de septembre 1984. Un passage sans gloire. Presqu'un passage pour rien. Sept années plus tard, le 21 mai 1991, Cesar Rincon est un torero inconnu qui retrouve Las Ventas. Au coeur de la San Isidro. Dans le toril, des toros de Baltasar Iban. Le rendez-vous à ne pas manquer. Celui de l'ultime chance pour sortir de l'anonymat et continuer. Deux heures et demi plus tard, deux oreilles en poche, Cesar Rincon quitte Madrid par la Grande Porte. La direction des arènes lui propose alors de remplacer le lendemain, un torero défaillant. Que faire ? Accepter l'offre ? La refuser et conserver ainsi l'acquis de cette sortie en triomphe ? Cesar Rincon qui n'est pas un sage et qui galerait depuis sept ans, double la mise. Il revint à Madrid le lendemain. Dans le toril, des toros portugais de Murteira Grave. Nouvelle Grande Porte. La deuxième en vingt quatre heures. De moins en moins sage, Cesar Rincon répondit favorablement à une troisième offre. Pour la corrida de la bienfaisance, programmée le 6 juin. Dans le toril, des toros de Samuel Flores. Au final, autre Grande Porte. La troisième consécutive. Inconnu le 21 mai, voilà Cesar Rincon sur l'Olympe le 6 juin. Quinze jours et trois corridas qui ont changé son quotidien. La suite sera plus classique. Présentation en France à Palavas le 30 juin. Puis, à Nîmes le 22 septembre. 1991, année Cesar Rincon.
Seize années plus tard, Cesar Rincon fait ses adieux à l'aficion nîmoise et française qui a adoré, chéri, idolâtré le petit indien de Bogota qui (et c'est heureux) n'a pas été sage à Madrid un jour de mai 1991.


Toros de PIO TABERNERO DE VILVIS


Toros de VIDAL GARCIA TABERNERO ORIVE

Faites appel à votre mémoire, plongez dans vos archives, interrogez vos voisins, vos amis, d'autres aficionados.
En 27 ans d'existence (elle a vu le jour en 1980), la fèria des Vendanges a rarement, très rarement, commencé un jeudi.
La première fois, ce fut le 24 septembre 1987, peu après le passage de Tina Turner dans les arènes. Ce jour-là, 6 toros de Maria Luisa Dominguez de Vargas avaient ouvert le bal, toréés par Luis Francisco Espla, Nimeño II et Morenito de Maracay. Grosse ambiance en ville pour cette fèria des Vendanges car le samedi, les pères Litri et Camino donnaient l'alternative à leurs fils.
Pendant six ans, (jusqu'en 1992) la course du jeudi inaugura le cycle vendémiaire. Et puis plus rien, plus de jeudi des Vendanges dans les arènes jusqu'en 2003, quand se retrouvèrent à l'affiche six toros de Partido de Resina (ex. Pablo Romero), Stéphane Fernandez Meca, Denis Loré et Serafin Marin.
Après trois saisons de disette et le trop long épisode de l'épizootie de langue bleue, les Vendanges 2007 célèbrent le retour du jeudi. Personne ne s'en plaindra. Surtout pas les aficionados qui militent, fort logiquement, pour l'organisation des novilladas. Surtout pas l'économie locale qui bénéficie ainsi d'un jour de fèria supplémentaire.
Synonyme de rentrées, scolaire, sociale, littéraire, politique…Septembre à Nîmes, prend, pour un jour, les couleurs du printemps. Le temps d'une novillada !


Toros de MIURA

Ce n'est pas la plus ancienne, mais presque ! 165 ans que Juan Miura mit au monde la plus célèbre ganaderia de la planète. Il faudra attendre 1849 pour la voir entrer dans les arènes de Madrid et la fin du 19ème siècle (très précisément le 8 juillet 1894) pour voir galoper les premiers toros de Miura sur le sable des arènes de Nîmes. Cent treize ans et une histoire qui ne ressemble pas à un long fleuve tranquille. Ainsi, le 1er juin 1952, les toros de Miura étaient à l'affiche de la première corrida de la première fèria de Nîmes. A l'affiche, mais pas sur la piste. La faute à la fièvre aphteuse. Ils furent rapatriés dans une manade de Camargue. Deux périrent. Trois retrouvèrent les arènes quelques semaines plus tard. Quant au sixième, il se retrouva enrubanné face à des raseteurs dans les arènes de Nîmes en course Camarguaise le 12 octobre 1952 ! Probablement, un cas unique.
Quelques saisons plus tard, ce ne sont pas des raseteurs, mais des toreros vedettes que les Miura croisèrent sur leur route à Nîmes.
A la Pentecôte 1985, Jose Maria Manzanares dégaina le premier. Certains aficionados n'apprécièrent pas "… Quatre des six Miura auraient fait le bonheur des Domecq ! " affirma une partie de la critique. " Le cinquième qui obtint le prix décerné au meilleur toro de la fèria par la peña Paquirri avait été un excellent toro mais pas un excellent toro de Miura … " No comment !
Le 21 mai 1988, c'était au tour de Paco Ojeda. La seule corrida de Miura que le maestro de Sanlucar de Barrameda ait combattu. Et ce fut encore la controverse : "… Sans démériter vraiment mais avec plus de peine que de gloire, Paco Ojeda avale la pilule dans le seul but de remplir son engagement …" Re no comment !
Pas de vedette, mais trois experts en Miura pour ce retour des Miura sur la terre de France.
Des Miura plus vus à Nîmes depuis le 26 mai 2004. Epizootie de langue bleue oblige.
Vendredi 14 septembre 2007, ils reviennent. Mieux, ils sont les premiers à entrer dans les arènes. Comme un symbole.


Toros de DOMINGO HERNANDEZ

Toros de GARCIGRANDE

La boucle est bouclée. Onze ans plus tard ! Denis Loré et Jose Tomas s'étaient déjà rencontrés une première fois, le 3 août 1996 dans les arènes de Palavas. Le premier était déjà un torero reconnu en France. Le second la découvrait. Son premier paseo comme matador de toros dans une arène française eut peu d'échos dans la cité chérie d'Albert Dubout. Les plages et la promenade le long du canal avaient les faveurs des estivants. Pas les arènes. Faut dire qu'en ce temps-là, Jose Tomas n'était encore qu'un débutant. Désormais, c'est un revenant. Un revenant célèbre qui a rempli en quelques heures les arènes de Barcelone – ce qui n'était plus arrivé depuis 22 ans – et battu le record d'accréditations dans les arènes catalanes ; plus de 300 journalistes venus de 18 pays différents.
Le retour de Jose Tomas ressemble à celui de Michel Polnareff. Surprenant et parfaitement réglé. Son Tour d'Espagne en 17 étapes, a commencé le 17 juin à Barcelone où il s'achèvera le 23 septembre. Entre les deux, quinze escales dans quinze villes dont deux en France : Dax et Nîmes qui servira de cache à la 16ème et pénultième étape de Jose Tomas.
Comme à Palavas, onze années plus tôt, Denis Loré défilera à ses côtés. Ce sera son dernier paseo. La dernière traversée de la piste en habit de lumière. Le point final d'une carrière pas trop mal remplie.
Témoin de la scène : un jeune aztèque, auteur d'une entrée fracassante dans l'univers des toros : traduisez : Joselito Adame.
Mais le paseo de cette corrida de clôture des Vendanges 2007 est - et restera - un événement.